Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

La berbérine est un alcaloïde présent dans certaines plantes comme l’épine-vinette ou les plantes du genre Berberis, bien connu dans la médecine asiatique, chinoise en particulier. Elle est généralement utilisée pour ses effets sur le système endocrinien (hypoglycémiant, hypolipidémiant).

L’Anses a étudié la berbérine et les compléments alimentaires qui en contiennent à la demande de la DGCCRF, suite à la notification d’un grand nombre de produits par reconnaissance mutuelle de la liste belge. L’autorité souhaitait savoir si la limite prévue en Belgique (10 mg/jour) est suffisante pour garantir la sécurité des consommateurs, sachant que les doses proposées sur le marché peuvent atteindre 400 ou 500 mg.

Les conclusions de l’Agence sont les suivantes :

  • la dose journalière de 10 mg d’alcaloïdes isoquinoléiques
    (exprimés en équivalent berbérine), fixée par les autorités belges pour séparer le champ des compléments alimentaires de celui des médicaments par fonction, ne trouve pas de justification
    scientifique ;
  • en l’absence d’allégation de santé autorisée au niveau européen, l’intérêt de la consommation de berbérine ou de plantes en
    contenant n’est à ce jour pas reconnu ;
  • en l’absence de données nouvelles, leur sécurité d’emploi ne peut être garantie et aucune VTR (valeur toxicologique de référence) n’est établie ;
  • dans l’attente de données supplémentaires, l’Anses recommande aux femmes enceintes et allaitantes, aux personnes diabétiques et aux personnes présentant des troubles hépatiques ou cardiaques de s’abstenir de consommer des compléments alimentaires contenant de la berbérine, en raison des effets indésirables qu’ils pourraient rencontrer ; cet avertissement est également valable pour les enfants et les adolescents ;
  • enfin, l’Agence appelle également l’attention des professionnels de santé sur les nombreuses interactions médicamenteuses avec la berbérine, susceptibles de compromettre l’efficacité de certains traitements, notamment anticancéreux.

Pour rappel, les substances ajoutées aux compléments alimentaires sont réglementées en France par l’Arrêté du 26 septembre 2016. Elles font également l’objet de listes officieuses (substances autorisées sans restriction, substance autorisées sous condition) présentes sur la page de la DGCCRF consacrée à Téléicare. Au niveau européen, le règlement (UE) n°1925/2006 établit dans son Annexe III les substances interdites ou sous restriction, après avis de l’Efsa.

Référence : AVIS de l’Anses relatif à la sécurité d’utilisation de plantes contenant de la berbérine dans la composition de compléments alimentaires

Visuel : amazon.com