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Charlotte Jéhanno. D’après un article paru dans le Monde le 9 décembre 2009.

Ce n’est pas une nouvelle, l’obésité ne cesse de gagner du terrain dans le monde et notamment aux Etats-Unis où plus de 30% de la population est obèse. Conséquence : le nombre de diabétiques explose (23,7 millions en 2009) et plus de 100 000 cancers par an sont dûs à l’obésité. En France, la situation est moins grave, mais les Français sont passés, en seulement douze ans, de 8,2% à 14,5% d’adultes obèses.
 
Depuis 15 ans, toutes les études se rejoignent dans l’idée que la prévalence de l’obésité est plus importante chez les populations les moins aisées : elle touche 6% des plus aisés et 22% des smicards. En effet, les populations les plus défavorisées sont amenées à acheter de la nourriture contenant plus de sel, de sucres et de matières grasses mais qui est moins chère que la nourriture saine. De plus, les produits moins sains sont les plus promus dans les publicités.
 
Afin d’aider les consommateurs à y voir plus clair sur les produits qu’ils achètent, un livre qui s’appelle « Le bon choix au supermarché » vient d’être publié (Editions Thierry Souccar). Il répertorie 600 aliments classés suivant leur qualité nutritionnelle et leur degré de transformation avec les bons produits d’un côté et les mauvais de l’autre. En revanche, le critère du prix n’a pas été retenu car, selon les auteurs, « plus un aliment, en termes nutritionnel ou de goût est bon, plus il coûte cher ».
 

Ainsi, comme le souligne l’auteur de l’article, on en revient toujours au même constat : la nourriture est devenue socialement inégalitaire.