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Clarisse Lemaitre. D'après l'avis du HCSP, août 2018

Le HCSP propose de nouveaux axes de messages sanitaires potentiellement utiles à l’information des consommateurs, et qui accompagneront les messages publicitaires. Ces messages (ou avertissements) sont basés sur les nouveaux repères de consommation alimentaire actualisés par l’avis du HCSP du 16 février 2017

Dans son avis, le HCSP recommande :

  1. De conserver les messages visant à limiter la consommation de sel, de produits sucrés et le grignotage.
  2. De préciser certains messages actuels :

    • Fruits et légumes : Il est recommandé d’augmenter sa consommation, quel que soit le niveau de consommation initial ; toutes les formes de fruits et légumes sont prises en compte : frais, surgelés ou en conserve.
    • Boissons sucrées : elles font partie des produits sucrés ; il faut limiter la consommation de boissons sucrées et au goût sucré (donc y compris les boissons édulcorées) ; leur consommation doit rester exceptionnelle, et pour les consommateurs, être limitée à un verre par jour.
    • Céréales pour petit-déjeuner : elles sont généralement sucrées et souvent sucrées ET grasses.
  3. D’ajouter des mentions liées aux nouveaux repères, à savoir :

    • Consommer une poignée de fruits à coque sans sel ajouté par jour
    • Consommer des légumineuses au moins deux fois par semaine
    • Consommer 2 produits laitiers par jour (et non plus 3)
    • Privilégier des fruits et légumes, légumineuses et céréales cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides (selon un principe de précaution).
    • Consommer quotidiennement des produits céréaliers complets et peu raffinés
    • Pour les consommateurs de viande (hors volailles), limiter la consommation à 500 g par semaine maximum et ne pas dépasser 150 g de charcuterie par semaine
    • Consommer deux portions de poisson par semaine, dont un poisson gras
    • Privilégier les huiles riches en ALA par rapport aux huiles pauvres en ALA (dont les huiles de tournesol, arachide) 
  4. De faire connaître de nouveaux repères comportementaux, comme :

    • Eviter les portions et consommations excessives. Les excès alimentaires, s’ils sont exceptionnels, ne sont pas de nature à obérer l’équilibre alimentaire général.
    • Privilégier l’utilisation de produits bruts, les aliments de saison, les circuits courts et les modes de production respectueux de l’environnement, limitant notamment l’usage des pesticides. En particulier, le BIO est un mode de production limitant les intrants, et à ce titre est un moyen de limiter les substances potentiellement néfastes pour la santé.
    • Les compléments alimentaires ne sont pas recommandés en dehors des prescriptions médicales.
    • Les régimes amaigrissants restrictifs sont à éviter en dehors d’indication médicales.
    • Pour sélectionner les produits les plus favorables pour la santé, utilisez le Nutri-Score lors de vos achats (choisissez comme alternative un produit mieux positionné sur l’échelle NutriScore).

Il est très intéressant de noter, dans cette opinion, une vision plus large de la nutrition qui s’étend au volet environnemental (avec une recommandation spécifique des produits bio), une prise de position tranchée sur des pratiques en augmentation comme les régimes amaigrissants ou la prise de compléments alimentaires ou encore la promotion du Nutri-Score.

Des évolutions des modes de diffusion ont déjà fait l’objet de propositions dans le cadre du rapport du HCSP sur le futur PNNS 2018-2022Santé publique France est chargée d’élaborer leur forme définitive.
 

Pour aller plus loinAVIS du Haut Conseil de la santé publique relatif à l’évolution des messages sanitaires apposés sur les actions de promotion des acteurs économiques dans le cadre du PNNS 4