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Clarisse Lemaitre. D'après l'Anses, août 2018

Depuis quelques années, la consommation d’algues alimentaires est passée de confidentielle à quasiment courante. D’après les données du Ciqual issues du Ceva, les algues marines présentent des teneurs élevées et variables en iode ; sous forme sèche, les algues sont les aliments qui présentent en moyenne la concentration en iode la plus élevée. Bien que les quantités consommées soient faibles, ce marché est en expansion, notamment chez les personnes suivant un régime végétalien, c’est pourquoi l’Anses s’est auto-saisie en 2017 afin d’évaluer le risque d’excès d’apport en iode lié à la consommation d’algues dans les denrées alimentaires.

Recommandations :

  • Pour les professionnels (des compléments alimentaires en particulier) :

    • que l’identité botanique de l’algue, ainsi que son procédé de transformation soient bien définis ;
    • que la teneur en iode par dose journalière soit systématiquement indiquée dans la déclaration d’enregistrement du produit en comparaison avec la DJM de 150 µg/j pour les compléments alimentaires. De plus, l’indication de la teneur en iode serait très utile pour le consommateur pour lui permettre un suivi des quantités totales d’iode qu’il ingère.
  • Pour les consommateurs :

    • d’éviter les algues en cas de dysfonctionnement thyroïdien, de cardiopathies, d’insuffisance rénale ou de traitement par un médicament contenant de l’iode ou de traitement au lithium, ou encore en cas de grossesse ou d’allaitement, sans avis médical ;
    • d’être prudent vis-à-vis de la consommation d’algues par les enfants, les risques étant encore méconnus ;
    • de privilégier les les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant)

D’autre part, l’Anses a demandé à la DGCCRF d’enquêter sur les teneurs en iode des CA à base d’algues commercialisés en France afin de mieux évaluer les apports des consommateurs. Il faut donc s’attendre à plus de contrôles dans ce sens.
 

Pour aller plus loinAVIS de l’Anses relatif au risque d’excès d’apport en iode lié à la consommation d’algues dans les denrées alimentaires