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Deux start-up israéliennes sont considérées comme leader en termes de développement de viande cultivée en laboratoire : Future Meat Technologies et Aleph Farms.

Ces deux start-up ont d’ores et déjà commencé à produire et projettent de commercialiser leur viande d’ici 2022 aux États-Unis.

Ces start-up sont spécialisées dans le développement de viande artificielle sans OGM à partir de cellules animales. Aleph Farms est la première société du secteur agroalimentaire à avoir créé de la viande à partir de cellules souches. D’ici 2022, elle espère commercialiser ses steaks de bœuf auprès des restaurateurs dans le Golfe persique. De son côté, Future Meat Technologie a réussi à créer de la viande de boeuf, de poulet, de porc et d’agneau. En juin dernier, elle a annoncé l’ouverture d’une usine dédiée à la production de masse de viande artificielle avec une capacité de production journalière équivalente à 5000 steaks.

D’un point de vue réglementaire, peu de pays ont autorisé la vente de tels produits. Le dernier en date est Singapour. En France, leur vente n’est pas autorisée. Par ailleurs, Julien de Normandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation s’oppose à la commercialisation de viande artificielle. 

La viande artificielle pourrait pourtant présenter une alternative intéressante à l’élevage :

  • D’un point de vue éthique : pas de souffrance animale
  • D’un point de vue écologique : réduction de la production de gaz à effet de serre

L’intérêt des industriels pour la viande cultivée va au-delà de ces seules préoccupations. En effet, le marché est porteur. Selon les prévisions de Blue Horizon Corporation, entreprise qui investit massivement dans les protéines alternatives, ce marché devait atteindre 140 milliards de dollars d’ici 10 ans. Par ailleurs, à l’horizon 2040, la viande issue de cette culture pourrait détenir 35 % de parts de marché, contre 40 % pour la viande traditionnelle.

Le Groupe Nestlé s’est lui aussi récemment lancé dans la course à la viande in vitro, après avoir investi dans les alternatives végétales. Le Groupe travaille actuellement avec Future Meat Technologies. Par ce partenariat, Nestlé souhaite développer une alternative à la viande traditionnelle sans compromette “ni le goût ni la durabilité”.

Il faudra suivre les actualités réglementaires pour savoir si oui ou non la viande artificielle a un avenir en Europe.

Sources : https://www.nestle.com/

https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/viande-artificielle-des-steaks-cultives-in-vitro-des-2022-dans-les-assiettes-1330461

Crédits : Nestle.com