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Les oméga-3 à longue chaîne ont une valeur nutritionnelle qui n’est plus à démontrer. Par conséquent, l’innovation dans ce secteur porte essentiellement sur le sourcing, avec la recherche de sources d’EPA et de DHA alternatives aux huiles de poissons. L’innovation peut aussi se faire, de manière moins connue, selon les classes de lipides dans lesquelles sont retrouvés l’EPA et le DHA. En effet, dans l’huile de poisson considérée comme le standard, l’EPA et le DHA se retrouvent sous forme de triglycérides, et dans une moindre mesure sous forme d’acides gras libres. Dans l’huile de krill, l’EPA et le DHA sont sous forme de phospholipides.

Cette étude vise à tester, comparativement à l’huile de poisson et l’huile de krill, la pertinence de l’huile de Calanus finmarchicus, espèce de crustacés copépodes faisant partie du zooplancton. D’un point de vue nutraceutique, cette huile est déjà valorisée sur le marché ; quelques études ont montré, dans l’absolu, que l’EPA et le DHA qui en sont dérivés sont effectivement absorbés. Mais, dans l’huile de Canauls finmarchicus, l’EPA et le DHA sont sous forme d’esters de cires ; d’où la nécessité de comparer la biodisponibilité de ces formes, par rapport à d’autres plus communes.

Pour atteindre cet objectif, 62 volontaires ont été recrutés, et répartis entre trois groupes : zooplancton (21 volontaires), huile de poisson (22 volontaires), et huile de krill (19 volontaires). Pour chaque groupe, la quantité cumulée d’EPA et de DHA consommée quotidiennement par la supplémentation a été standardisée, pour ne pas introduire de biais. La supplémentation a duré pendant 12 semaines au total, dans chaque groupe. Les acides gras des globules rouges ont été analysés, pour déterminer l’index Oméga-3 de chaque patient : l’évolution de cet index a été considérée comme le critère primaire d’intérêt pour l’étude.

Dans chaque groupe, et comme attendu, l’index Oméga-3 a augmenté de manière significative, entre le démarrage de l’étude et la fin de l’étude. Plus loin, les chercheurs ont également montré que cette augmentation était similaire entre les trois groupes ; signe que la biodisponibilité des oméga-3 sous forme d’esters de cires est équivalente à celle des oméga-3 sous forme soit de triglycérides, soit sous forme de phospholipides.

En conclusion, l’étude montre que les oméga-3 du zooplancton sont aussi biodisponibles que ceux de sources « classiques », que sont l’huile de poisson et l’huile de krill. D’un point de vue métabolique, reste à présent à savoir si les oméga-3 estérifiés de cette manière sont autant à même d’exercer leurs effets physiologiques, comparativement aux huiles « standard ».

 

Equal bioavailability of omega-3 PUFA from Calanus oil, fish oil and krill oil: A 12-week randomized parallel study.

Article publié le 24 mars 2023 dans Lipids.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1002/lipd.12369