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Par Marie Déniel. D’après Archives de Pédiatrie, novembre 2008

Face à la mise à l’index incompréhensible que subissent actuellement le lait de vache et les produits laitiers, le Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie répond par une mise au point sur les bénéfices et risques scientifiquement démontrés ou pas de la consommation de ces aliments pendant l’enfance et l’adolescence.

Chez le nourrisson, l’éviction du lait de vache et de ses dérivés met en jeu le pronostic vital, comme en témoignent les cas de rachitisme et de kwashiorkor chez les jeunes enfants nourris aux boissons de riz ou de soja non enrichies en calcium et vitamine D. Cette pratique pendant l’enfance et l’adolescence met en jeu, à court terme, la santé osseuse en majorant le risque de fracture. Au long terme, l’éviction du lait et des produits laitiers peut entraîner chez la femme ménopausée ou la personne âgée, un risque accru d’ostéoporose et de fracture.

En dehors des bénéfices sur la minéralisation osseuse, il est important de mentionner les autres avantages liés aux produits laitiers. La consommation de laitages, notamment demi-écrémés, est associée à une réduction du risque de surcharge pondérale chez l’adolescente. D’autres effets positifs ont été démontrés chez l’adulte : réduction du risque d’hypertension artérielle, de syndrome métabolique, de pathologie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral ou de cancer du côlon.
Les seules pathologies liées aux produits laitiers sont l’allergie aux protéines du lait de vache et l’intolérance au lactose. La première, qui touche 1 à 2 % des nourrissons et guérit le plus souvent avant 2 ans, impose l’éviction du lait et de ses dérivés ; la seconde autorise une consommation sélective (yaourts et fromages notamment), dès lors que le diagnostic est posé par un médecin. Aucun autre lien entre le lait de vache et une pathologie (diabète de type 1, autisme, cancer du sein, sclérose en plaques…) n’a été formellement établi à ce jour. Pédiatres et professionnels de l’enfance peuvent donc rassurer les familles quant à l’innocuité de ces aliments.

Référence : M.Vidailhet, M.Garabe´dian, A. Bocquet, J-L.Bresson, J-P.Chouraqui, D.Darmaun, C.Dupont, M-L.Frelut, J.Ghisolfi, J-P.Girardet, O.Goulet, D.Rieu, J.Rigo, D.Turck. Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie. Archives de Pédiatrie vol.15, n°11: 1621-4. Novembre 2008.