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En France, la dénutrition touche environ 2 millions de personnes, et surtout les personnes âgées. En effet, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 4 à 10 % des personnes âgées vivant à domicile, 15 à 38 % des personnes vivant en institution et jusqu’à 70 % des personnes âgées hospitalisées, sont atteintes de dénutrition.

Fin 2019, la HAS et la Fédération Française de Nutrition (FFN) ont mis à jour les recommandations pour le diagnostic de la dénutrition pour les enfants et les adultes (voir Article du 23 janvier 2020). Pour les seniors, les dernières recommandations datent du rapport de 2007 de la HAS.

A ce jour, les critères définis sont : une perte de poids importante (supérieure à 5 % en 1 mois ou supérieure à 10 % en 6 mois), un indice de masse corporelle inférieur à 21, une albuminémie (présence d’albumine dans le sang) inférieure à 35 g/l ou une Mini Nutritional Assessment (MNA) global inférieur à 17.

La note de cadrage rappelle également que l’efficacité de la prise en charge de la dénutrition a montré des résultats positifs, cependant l’un des freins à cette prise en charge, est le taux faible de diagnostic et par conséquent de support nutritionnel.

En 2017, le Global Leadership Initiative Malnutrition (GLIM) – un groupe d’experts issus de sociétés savantes – a publié un consensus sur les critères de diagnostic de la dénutrition. Contrairement aux critères HAS de 2007, ils ne se basent pas uniquement sur la présence d’un seul critère mais sur l’association entre critères phénotypique et étiologique.

L’enjeu pour la HAS est donc de mettre à jour ses recommandations à la lumière des nouvelles avancées. De nombreuses échéances sont envisagées pour chaque étape de réaliser de ce document, la publication finale devrait être pour début 2021.

Une alimentation non adaptée aux besoins nutritionnels des individus engendre un risque accru d’apparition de nombreuses maladies telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, et même une augmentation du risque de mortalité. Il est alors indispensable que les personnes âgées souffrant de dénutrition soient prises en charge, notamment en leur proposant une alimentation adaptée à leurs besoins, évitant une carence en protéine et en énergie, souvent observées chez les seniors. 

En cette période particulière de confinement, les personnes âgées sont d’autant plus à risque pour la dénutrition. Les personnes âgées se retrouvent pour la plupart seules chez elles, sans soins ni aides. Le risque d’apparition de dénutrition est alors augmenté étant donné que les seniors ont des difficultés à faire leurs courses, et donc à se nourrir convenablement. De plus, l’isolement social entraîne du stress et de la dépression qui sont des facteurs de risque pour la dénutrition.

Afin de pallier ce problème majeur de santé publique, de nombreux organismes ont décidé d’agir contre la dénutrition. Par exemple, le collectif de lutte contre la dénutrition (voir Article du 5 décembre 2018) a décidé de faire de la prévention en publiant plusieurs articles sur les conseils à suivre pour éviter un apport alimentaire insuffisant durant cette période.

Sources : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/reco368_cadrage_has_ffn_denutrition_pa_2020_03_19_vpost_coi.pdf ; https://www.luttecontreladenutrition.fr/

Visuel : http://www.iran-daily.com/News/169588.html