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L’Agence bulgare de sécurité alimentaire a publié le 7 juin dernier sur son site internet une note relative à l’étiquetage des probiotiques, prébiotiques et symbiotiques dans les compléments alimentaires. Cette note s’applique à tous les fabricants, importateurs et distributeurs de compléments alimentaires en Bulgarie.

L’Agence Bulgare s’appuie sur un grand principe de la réglementation européenne qui précise que les informations sur les denrées alimentaires (dont les compléments alimentaires) ne doivent pas attribuer de propriétés de prévention ou de traitement de maladies, y compris les images, symboles ou graphiques.

 

L’Agence considère ainsi que l’allégation « contient [nom du nutriment ou d’une autre substance] » est une allégation de santé dans la mesure où elle contient une description ou une indication de fonctionnalité ou d’effet indirect sur la santé.

Etant donné que la réglementation européenne (règlement (UE) n° 432/2012) n’autorise aucune allégation de santé sur les probiotiques, à l’exception des cultures vivantes incorporées dans le yaourt, l’Agence bulgare considère qu’aucune allégation de santé sur les probiotiques n’est permise.

Ainsi, les allégations suivantes sont considérées comme des allégations de santé non autorisées :

  • « contient 10 bactéries»
  • « contient des souches spécialement sélectionnées et lyophilisées de bactéries probiotiques»
  • “contient Lactobacillus rhamnosus » et/ou similaire

Seule l’indication de la présence d’une bactérie dans la liste d’ingrédients est possible avec l’unité de mesure correspondante.

D’autres allégations interdites sont listées par l’Agence, comme par exemple :

  • « effet bénéfique sur le tractus gastro-intestinal lors de la prise d’antibiotiques »
  • « pendant toute la durée de l’antibiothérapie »
  • « rétablit l’équilibre intestinal naturel »
  • « aide à réduire les effets secondaires de la prise d’antibiotiques »

 

L’Agence appelle ainsi tous les opérateurs concernés à corriger l’étiquetage de leurs produits d’ici le 30 juin 2022. Les opérateurs peuvent toutefois écouler leurs stocks d’emballages sur une durée qu’ils préciseront dans leur demande d’enregistrement.

 

Ainsi, la Bulgarie affirme clairement sa position sur le sujet de l’étiquetage du terme probiotique et autres mentions similaires. D’autres pays comme l’Espagne et les Pays-Bas ont quant à eux des positions plus ouvertes puisque l’Espagne a reconnu fin 2020 le droit d’utiliser le terme « probiotiques » (voir article à ce sujet) et les Pays-Bas ont fait de même début 2021 (voir article à ce sujet). En France, une réflexion est en cours pour faire évoluer la position des autorités (voir article à ce sujet).

 

 

Source :

Agence Bulgare de sécurité alimentaire – A l’attention des fabricants, importateurs et distributeurs de compléments nutritionnels mis sur le marché en République de Bulgarie