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Le rôle des glucides dans le développement du diabète de type 2 reste un sujet de débat. Toutefois, la qualité des glucides consommés semble jouer un rôle déterminant. Une alimentation riche en sucres ajoutés et en aliments à indice glycémique élevé est associée à un risque accru de diabète, tandis qu’une consommation élevée de fibres et de céréales complètes semble protectrice. Une analyse approfondie des différents types de sucres et de leur impact sur les facteurs de risque cardiométaboliques pourrait ainsi permettre d’affiner les recommandations nutritionnelles.

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’association entre différents types de glucides et de sucres et le risque de développer un diabète.

Les auteurs se sont appuyés sur une cohorte danoise regroupant plus de 500 000 adultes. Parmi eux, 42 836 sujets ont été sélectionnés pour cette étude et 12 977 ont été inclus pour l’examen de santé. Leur régime alimentaire et leurs risques de développer un diabète et/ou une maladie cardiovasculaires ont été évalués. Les sujets retenus ont été suivis entre la création de la cohorte (2007-2008) et décembres 2012, ou jusqu’à leur décès ou un diagnostic de diabète. Les volontaires ont été répartis en quintiles selon leur sexe et leur apport en :

  • Glucides totaux
  • Fibres
  • Amidon
  • Sucres totaux
  • Glucose
  • Fructose
  • Lactose
  • Maltose
  • Sucres ajoutés

La cohorte avait une sur-représentation des femmes agées de 45 à 64 ans et une sous-représentation des hommes jeunes et des femmes de plus de 64 ans, comparé à la population générale danoise. Au cours du suivi, 970 participants ont été diagnostiqués diabétiques.
Les résultats ont montré que :

  • Une augmentation de 10 g de fructose par jour était associée à une diminution du risque de diabète chez les personnes présentant certains facteurs de risque (sédentarité, âge avancé, tabagisme, régime pauvre en fibres, hypertension).
  • À l’inverse, une augmentation de 10 g de glucose par jour augmentait le risque de diabète dans ces mêmes sous-groupes à risque.
  • Une consommation plus élevée de fibres était associée à une diminution du risque de diabète et à une amélioration des paramètres anthropométriques.

En conclusion, une consommation plus élevée de fibres et de fructose, ainsi qu’un apport plus faible en glucose, sont associés à une réduction du risque de développer un diabète. Toutefois, ces associations étaient significatives uniquement chez les personnes présentant d’autres facteurs de risque, tels que l’âge avancé, l’obésité, la consommation de tabac ou l’hypertension.

Les bénéfices des fibres étaient particulièrement marqués chez les personnes en situation d’obésité ou de sédentarité. Bien qu’une large diversité d’apports en glucides puisse être intégrée dans un régime alimentaire équilibré, la prévention du diabète devrait cibler certains types de glucides et certains groupes d’aliments.

 

« Types of dietary sugars and carbohydrates, cardiometabolic risk factors, and risk of diabetes: a cohort study from the general Danish population »

Article publié le 16 janvier 2025 dans Nutrition Journal

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1186/s12937-025-01071-2

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pexels. Crédit : Nikolaos Dimou