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Le D-allulose, autrement appelé D-psicose, est considéré comme un « sucre rare », car très peu présent naturellement dans les aliments. Le D-allulose peut également être produit de manière synthétique. Il s’agit d’un monosaccharide, au même titre que le glucose ou le fructose, et possède un pouvoir sucrant équivalent à 70% de celui du sucre de table. Pour le moment, plusieurs études pré-cliniques ont montré des effets anti-obésité et anti-diabète de ce sucre naturel ; de manière concordante, plusieurs études cliniques menées dans des pays asiatiques semblent avoir confirmé les propriétés physiologiques particulières du D-allulose.

Cette étude menée par des chercheurs américains vise à vérifier que le D-allulose possède des propriétés similaires sur des populations occidentales. 30 adultes ont donc été recrutés pour cette étude clinique en crossover, avec quatre conditions : placebo, et D-allulose selon trois doses (2,5, 5, 7,5 et 10 g). Chaque condition a été séparée d’une période de wash-out de deux semaines. Plus précisément, le jour du test métabolique, les volontaires étaient à jeun, puis ont reçu un mélange sucre de table + placebo ou D-allulose. Des prises de sang ont été effectuées pour mesurer l’évolution de la glycémie et de l’insulinémie après ingestion des sucres. Les chercheurs se sont donc focalisés sur l’effet à très court terme du D-allulose sur la glycémie et de l’insulinémie post-prandiale, qui peut refléter la pertinence de l’ingrédient vis-à-vis des personnes diabétiques.

Le premier résultat concerne la réduction significative de la glycémie, en comparaison du placebo, à t + 30 minutes : cette baisse significative a été obtenues pour des doses de D-allulose égales à 7,5 et 10 g. Le second résultat est à propos de l’insulinémie, qui a été significativement diminuée par rapport au placebo pour 10 g de D-allulose.

Comme indiqué auparavant, il s’agit de la toute première étude clinique, de très court terme certes, sur la pertinence du D-allulose au sein des populations occidentales. Les résultats obtenus pour 10 g de D-allulose, et dans une moindre mesure pour 7,5 g de D-allulose, sont prometteurs en vue de plus larges essais cliniques de plus long terme. Insistons cependant sur le fait que les volontaires de cette étude étaient sains ; reste à savoir si cet impact favorable sur la glycémie et l’insulinémie peut effectivement être retrouvé chez des populations diabétiques.

 

Effects of D-allulose on glucose tolerance and insulin response to a standard oral sucrose load: results of a prospective, randomized, crossover study.

Article publié le 26 février 2021 dans le BMJ Open Diabetes Research & Care.

Lien (open access) : http://dx.doi.org/10.1136/bmjdrc-2020-001939