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La consommation excessive de sucre est reconnue pour augmenter le risque de surpoids et d’obésité, et de maladies non transmissibles. Il semblerait que de nombreux consommateurs en aient véritablement conscience puisqu’ils cherchent de plus en plus à réduire leur consommation de sucre. Selon une étude de Tetra Pak, 40 % des consommateurs déclarent réduire leur consommation de sucre et plus de la moitié indiquent que la consommation excessive de sucre est leur principale préoccupation lorsqu’ils achètent des produits alimentaires, dépassant ainsi les préoccupations concernant les matières grasses et le cholestérol.

En réponse à la demande des consommateurs pour des produits à teneur réduite en sucre ou sans sucre, les industriels se tournent souvent vers des édulcorants tels que l’aspartame, la saccharine, le sucralose et la stévia. Toutefois, cette catégorie d’additifs alimentaires fait parler d’elle avec de nombreuses controverses, laissant les consommateurs perplexes.

Parmi les exemples les plus médiatisés, des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les édulcorants préconisent de ne pas les utiliser dans le contrôle du poids ou pour réduire le risque de diabète, de maladie cardiaque ou de cancer ; suggérant que des effets indésirables potentiels pourraient être associés à une utilisation à long terme, comme un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes (voir notre article). Aussi, bien que 90 agences mondiales de sécurité alimentaire affirment que l’aspartame peut être consommé sans danger, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a classé comme « potentiellement cancérigène ». De son côté, le Comité mixte d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA) n’a trouvé aucune preuve convaincante sur les risques liés à la consommation d’aspartame.

Face à cette situation confuse pour les consommateurs, certains industriels cherchent à reformuler leurs produits pour suivre la tendance de réduction du sucre dans les denrées alimentaires et répondre aux besoins des consommateurs, en trouvant des alternatives à l’utilisation d’édulcorants. Des sociétés optent par exemple pour le « désucrage » des boissons : Nestlé utilise un processus enzymatique pour réduire le sucre dans le malt, le lait et les jus de fruits, sans avoir besoin d’ajouter des édulcorants à ses produits. Selon l’étude de Tetra Pak, près d’un tiers des consommateurs ont déclaré qu’ils seraient prêts à consommer plus de jus sans sucres. La tendance à la réduction du sucre est ainsi bien partie pour durer.

 

Source :

« Sweeteners controversy leaves consumers confused », Safe Food Advocacy Europe, 08/03/2024.

« Sweetener ‘controversy” fuels consumer confusion: How should industry respond?», Food Navigator Europe, 06/03/2024.