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Le cancer est la principale cause de morbidité et de mortalité dans le monde. Les autorités ont postulé que le régime alimentaire – en particulier la consommation de viande rouge et de viande transformée – pouvait être un facteur déterminant du risque de cancer. De nombreuses études primaires ont montré une association entre la consommation de viande rouge et transformée et la mortalité et l’incidence du cancer. En réponse, le Centre international de recherche sur le cancer a classé la viande transformée comme cancérogène pour l’homme sur la base des preuves concernant le cancer colorectal (groupe 1) et celle des viandes rouges comme étant probablement cancérogène sur la base des preuves relatives au cancer colorectal, pancréatique, et cancer de la prostate (groupe 2A). Ainsi, il a été recommandé de limiter la consommation de viande rouge à environ 3 portions par semaine (<500 g par semaine) et de ne consommer que très peu, voire pas du tout de viande transformée.

D’après Han et al. (2019) de nombreuses revues systématiques ont corroboré l’association entre viande rouge ou transformée et mortalité ou incidence du cancer. Cependant, la plupart se sont concentrés sur des types spécifiques de cancer et n’ont pas fourni de vue d’ensemble. De ce fait les auteurs ont effectué un examen systématique sur les effets possibles de la viande rouge et transformée sur le cancer dans le cadre de NutriRECS (Nutritional Recommendations and accessible Evidence summaries Composed of Systematic reviews), dont l’objectif est d’élaborer des recommandations fiables en nutrition.

Les méta-analyses réalisées portaient sur 73 études de cohortes rapportant une association entre la consommation de viande rouge et transformée et la mortalité et l’incidence du cancer. Les analyses ont montré que les preuves à faible certitude suggéraient qu’une réduction de l’apport de 3 portions de viande non transformée par semaine était associée à une très faible réduction de la mortalité globale par cancer au cours de la vie. Les preuves d’une certitude faible à très faible suggéraient qu’une réduction de la consommation de 3 portions de viande transformée par semaine était associée à une très faible diminution de la mortalité globale par cancer au cours de la vie, de la mortalité due au cancer de la prostate et de l’incidence du cancer de l’œsophage, du cancer colorectal et du cancer du sein.

En conclusion, les effets absolus possibles de la consommation de viande rouge et de viande transformée sur la mortalité et l’incidence du cancer sont très faibles et la certitude des preuves est faible à très faible.

 

Han MA, Zeraatkar D, Guyatt GH, Vernooij RWM, El Dib R, Zhang Y, Algarni A, Leung G, Storman D, Valli C, Rabassa M, Rehman N, Parvizian MK, Zworth M, Bartoszko JJ, Lopes LC, Sit D, Bala MM, Alonso-Coello P, Johnston BC. Reduction of Red and Processed Meat Intake and Cancer Mortality and Incidence: A Systematic Review and Meta-analysis of Cohort Studies. Ann Intern Med. 2019 Oct 1.