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Sur le plan nutritionnel, les poissons sont largement contributeurs à l’apport en acides gras oméga-3, et en particulier les oméga-3 à longue chaîne comme les acides eicosapentaénoïque (C20:5 n-3, EPA) et docosahexaénoïque (C22:6 n-3, DHA) : ces deux derniers sont associés à d’importantes fonctions physiologiques, renforcées par l’existence d’apports nutritionnels conseillés établis en 2011. Sur le plan toxicologique en revanche, les poissons contribuent également à l’apport en diverses molécules potentiellement délétères, à l’instar des polluants organiques persistants (POP) qui peuvent s’accumuler dans l’organisme.

De quel côté penche la balance : vers le bénéfice lié aux oméga-3, ou bien vers le risque associé à l’accumulation des POP dans l’organisme ? L’étude Calipso menée par l’Anses au milieu des années 2000 avait montré une balance en faveur du bénéfice lié aux oméga-3 à longue chaîne, mais le débat se poursuit. Dans cette étude clinique, des chercheurs norvégiens ont ainsi comparé trois alimentations pendant 6 mois : poisson, noix, et régime normal avec restriction sur la consommation de poisson. Pour les trois groupes, le statut en oméga-3 a été comparé sur la base des taux plasmatiques d’EPA et de DHA. Concernant les POP, leurs taux plasmatiques ont également été déterminés.

L’étude montre ainsi que le groupe « poisson » possède le plus fort statut en oméga-3, alors que les taux circulants de POP sont équivalents au sein des trois groupes. Ces résultats suggèrent donc que la balance penche en faveur du bénéfice lié aux oméga-3, concordant ainsi l’étude Calipso de l’Anses. Néanmoins, il faut noter que ce sont les taux plasmatiques de POP qui ont été évalués, et non leur accumulation au sein du tissu adipeux qui est pourtant fondamentale.

 

Effect of fatty fish or nut consumption on concentrations of persistent organic pollutants in overweight or obese men and women: A randomized controlled clinical trial. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0939475319304193 (souscription requise)

Article de recherche, publié dans le numéro de Mars 2020 de Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases (NMCD).

Crédits d’image : https://pxhere.com/fr/