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En raison de leurs effets bénéfiques sur la santé, il est de plus en plus recommandé des aliments végétaux (fruits, légumes, céréales, légumineuses). Ainsi, l’OMS recommande de consommer au moins 400 g de fruits et légumes par jour. En Grande-Bretagne, il existe aussi une recommandation particulière pour les légumineuses : 80 g de légumes secs (dont le soja) par jour.
L’objectif de ce travail était de déterminer, dans la population britannique, comment la consommation de légumineuses était associée à l’apport en nutriments, au score de durabilité EAT-Lancet, et à la santé. L’hypothèse principale était que les régimes riches en légumineuses sont associés à un apport nutritionnel plus bénéfique, une meilleure santé et un régime plus durable et de meilleure qualité que les régimes pauvres en légumineuses.
Les auteurs se sont appuyés sur les données d’une cohorte britannique regroupant des données quantitatives de régime alimentaire. Chaque année, 500 mineurs et 500 adultes étaient interrogés. Pour cette étude, les données de 15 655 volontaires (recrutés entre 2008 et 2019) ont été analysées. Leurs habitudes alimentaires étaient estimées via un recueil alimentaire de 3 ou 4 jours.
Pour cette étude, deux catégories de légumineuses étaient définies :
- Les haricots (« pulses ») comprenant tous les haricots secs et leurs produits (comprenant aussi les graines de soja et les produits à base de soja)
- Les légumineuses (« legumes ») comprenant la catégorie précédente ainsi que les pois frais, haricots verts et haricots frais

La qualité et la durabilité du régime alimentaire suivi étaient estimées par l’indice EAT-Lancet qui détermine l’adhérence à un régime durable. L’adhérence aux recommandations est établie pour 14 groupes d’aliments : céréales complètes, légumes, fruits, pommes de terre, noix, légumineuses, poissons, volailles, viandes de porc, viandes de bœuf et d’agneau, œufs, produits laitiers, graisses insaturées et sucres ajoutés.
Les résultats montraient que si les légumineuses soient consommées par 72,5% des enfants (apport moyen de 16,7 g/jour) et 79% des adultes (apport moyen de 27,3 g/jour), seulement 1,4% des enfants et 5,2% des adultes en consommaient quotidiennement. Il faut noter que la consommation de légumineuses était plus importante pour les volontaires recrutés dans les années les plus récentes que pour ceux recrutés dans les premières années. Les foyers les plus favorisés consommaient plus de légumes secs que les foyers moins favorisés, mais il n’y avait pas de différence pour les légumineuses au sens large.
Chez les enfants, la consommation de légumineuses était associée avec des apports plus élevés en plusieurs nutriments (énergie, fibre, vitamines, minéraux) et avec des apports plus faibles en grasses saturées, glucides et sucres libres. Une association similaire était visible pour les adultes, avec une association supplémentaire pour des apports moindres en fer héminique, et en vitamine B12. Il n’y avait pas de liens entre consommation de légumineuses et marqueurs de risques cardiovasculaires.
Concernant la durabilité du régime, le score EAT-Lancet moyen était de 21,5 chez les enfants (valeurs de 9 à 36) et de 22,3 chez les adultes (valeurs de 8 à 38). La consommation d’un gramme supplémentaire de légumineuses était associée à une augmentation de 0,05 point du score total (et de 3,7 points pour le sous-score des légumineuses).
→ En conclusion, cette analyse semble indiquer que les régimes alimentaires riches en légumineuses étaient associés à des meilleurs apports en nutriments et à un meilleur indice de durabilité chez les enfants et les adultes britanniques. En revanche, la consommation reste insuffisante dans tous les groupes d’âge.
Parmi les limites de cette étude, on peut notamment citer l’absence de prise en compte des restrictions alimentaires (végétarianisme, véganisme, etc.).
« Pulse and legume consumption is associated with a more optimal nutrient intake and a higher EAT-Lancet index in a representative UK population »
Article publié le 26 mars 2025 dans European Journal of Nutrition
Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1007/s00394-025-03611-2
Photos d’illustration issues des banques d’images Pexels et Pixabay. Crédits : Viktor Smith et Yilmazfatih.