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Les huiles de poisson ont très bonne réputation, en particulier grâce aux fameux acides gras oméga-3 à longue chaîne que sont les acides eicosapentaénoïque (EPA, C20:5 n-3) et docosahexaénoïque (DHA, C22:6 n-3). Ces deux acides gras en particulier sont régulièrement associés à des bénéfices sur l’inflammation, la fonction cérébrale, l’acuité visuelle ou encore la fonction cardiaque.

À ce titre, les compléments alimentaires en huiles de poissons sont très utilisés : près de 19 millions d’Américains en consommeraient régulièrement, avec une idée quasi-intuitive que ces huiles comportent de grandes quantités d’EPA et de DHA. Cependant, la FDA considère ces compléments comme des aliments, et ne les soumet donc pas à une régulation stricte s’agissant des conditions de production, de la composition chimique et de la démonstration de l’efficacité.

Cet article passe en revue les derniers essais cliniques randomisés contrôlés qui ne montrent pas d’impact favorable de ces huiles de poisson, notamment concernant les dyslipidémies. Loin de remettre en cause les mécanismes d’action de l’EPA et du DHA, les auteurs soulignent les conditions de production des huiles qui ne protègeraient pas suffisamment ces deux acides gras de l’oxydation, alors qu’ils y sont très sensibles. La composition chimique différerait alors largement de l’idée que l’on a des huiles de poisson : moindre richesse en EPA et DHA, due à une oxydation plus importante que prévue de ces deux acides gras. Les composés qui en sont issus peuvent au contraire avoir des impacts physiologiques négatifs, expliquant sans doute pourquoi les essais cliniques ne mettent pas en évidence d’impacts favorables.

 

Are dietary fish oil supplements appropriate for dyslipidemia management? A review of the evidence. Review publiée dans le numéro d’avril 2020 de Current Opinion in LIpidology. Lien (open access) : https://doi.org/10.1097/MOL.0000000000000665

Crédits d’image : https://pixabay.com/