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Dans le cadre de son dispositif de Nutrivigilance, l’Anses a reçu une alerte d’un cardiologue sur les risques d’apparition d’hyperkaliémie (excès de potassium dans le plasma sanguin supérieur à 5 mmol/L) causée par la consommation de chlorure de potassium (KCl) en remplacement du chlorure de sodium (NaCl), le sel de table. Les produits incriminés sont les substituts du sel de table utilisés par les personnes suivant un régime hyposodé. Le cardiologue précise que ce type de produits est actuellement en vente libre et ne présente pas d’avertissement destiné aux personnes à risques. L’Anses s’est donc autosaisie le 11 mars 2019 afin de caractériser les dangers relatifs à l’emploi du chlorure de potassium en remplacement du chlorure de sodium pour ces personnes.

Le groupe de travail de l’Anses a mis en évidence que les populations à risques sont les patients insuffisants rénaux, diabétiques, insuffisants cardiaques, hypertendus et les personnes âgées. Les causes d’hyperkaliémie les plus observées sont médicamenteuses. Lorsque l’hyperkaliémie est supérieure à 6,5 mmol/L, elle peut engendrer des troubles cardiaques mais aussi des lésions rénales graves, une insuffisance rénale, une hypotension ou encore une déshydratation par exemple.

Au vu de l’étude réalisée par le CES et de ses conclusions, l’Anses juge qu’il est primordial d’informer les populations à risques des dangers concernant les interactions médicamenteuses avec les substituts de sel à base de chlorure de potassium. Les personnes sensibles doivent aussi avoir un suivi médical régulier afin de diminuer significativement le risque d’apparition d’hyperkaliémie. L’agence précise également que l’une des allégations de santé autorisée pour le potassium, « le potassium contribue au maintien d’une pression sanguine normale », risque de pousser les personnes hypertendues à consommer des produits contenant du chlorure de potassium. Elles risquent donc d’avoir de graves complications.

L’Anses indique d’autre part que les apports en potassium de la population sont difficiles à mesurer. Elle préconise donc de réaliser une étude afin de déterminer l’exposition au potassium des populations à risques. L’objectif serait de préciser une limite supérieure de sécurité afin que les compléments alimentaires et denrées enrichies prennent en considération les données d’exposition.

Pour consulter l’avis de l’Anses dans son intégralité, c’est ici.

Source : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2019SA0043.pdf