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Une consommation de sodium excessive est mauvaise pour la santé et est responsable d’un peu moins de 2 millions de décès par an selon l’OMS. Cette mortalité est due à l’hypertension provoquée par le sel et aux maladies cardiovasculaires qui en découlent. La recommandation est donc de limiter son apport de sodium à moins de 2 grammes par jour ce qui représente l’équivalent de 5 g de sel de table.
Dans cet article publié sur The Conversation et republié par l’Anses, l’auteure s’intéresse aux substituts de sel et à leurs risques pour la santé.
Ces substituts de sel sont à base de chlorure de potassium (là où le sel de table est du chlorure de sodium) et sont souvent présentés comme une alternative saine pour réduire la consommation de sel.
Le potassium est un minéral indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Il joue plusieurs rôles clés :
- Il participe à la conduction de l’influx nerveux ;
- Il est essentiel à la contraction musculaire, y compris celle du cœur ;
- Il contribue au maintien de la pression artérielle normale.
Ainsi, une alimentation équilibrée, riche en féculents, légumes, produits céréaliers et produits laitiers, permet généralement de couvrir les besoins quotidiens en potassium sans danger. Cependant, le risque apparaît lorsque les apports sont artificiellement augmentés, notamment via des substituts du sel contenant du chlorure de potassium (KCl). Ces produits peuvent entraîner un excès de potassium dans le sang, qu’on appelle hyperkaliémie.
Une hyperkaliémie se manifeste rarement par des symptômes au début, mais elle peut provoquer : une fatigue inhabituelle ; des arythmies potentiellement graves et à des niveaux élevés, un arrêt cardiaque. Le corps humain possède des mécanismes de régulation efficaces pour éliminer le potassium en excès, principalement via les reins. Mais ces mécanismes peuvent être défaillants chez certaines personnes, d’où le risque.
Les personnes les plus à risques d’hyperkaliémie liée à une trop forte consommation de sels de potassium sont :
- Les patients atteints d’insuffisance rénale terminale
- Les diabétiques
- Les patients atteints d’insuffisance cardiaque
- Les patients hypertendus
- Les personnes âgées car elles sont souvent traitées pour l’un ou plusieurs des atteintes citées aux autres points
Depuis 1986, environ 3 000 personnes ont été diagnostiqués pour une hyperkaliémie en France. A noter, que l’Efsa a rapporté plusieurs cas d’effet indésirables sur la fonction cardiaque d’adultes en bonne santé en cas de supplémentation en potassium supérieure à 5-7 g/j.
C’est pour ces raisons que l’Anses a recommandé que les personnes diminuant leurs apports de sel de table ou augmentant leurs consommation de substituts soient informés des risques associés à cette consommation.
Il était suggéré d’afficher la mention suivante sur les substituts de sel : « Les personnes traitées pour hypertension artérielle, diabète, insuffisance cardiaque ou ayant une fonction rénale réduite sont invitées à ne consommer le produit que sous contrôle médical ».
La conclusion de l’article est un rappel de l’importance du suivi médical pour les personnes à risque et de l’importance d’une bonne information du public sur les risques associés à la consommation de ces produits.
« Les substituts au sel de table : un risque pour la santé »
Article publié le 28 mai 2025 par l’Anses et dans The Conversation
Lien (article en accès libre) : https://www.anses.fr/fr/content/les-substituts-au-sel-de-table-un-risque-pour-la-sante
Photos d’illustration issue de la banque d’images Pexels. Crédit : Lorena Martinez