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Clarisse Lemaitre. D'après l'Afnor, octobre 2017

La France est à l’initiative d’un projet européen de norme volontaire sur les compléments alimentaires et aliments pour sportifs. Le nouveau projet initié au sein du Comité européen de normalisation (CEN) a pour but d’harmoniser les méthodes de fabrication visant à exclure les produits dopants des aliments pour sportifs. « Le besoin est réel, affirme Irène Margaritis, présidente du comité technique européen et cheffe d’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. Les produits de l’effort restent classés dans la catégorie alimentation courante. Le règlement européen relatif aux allégations nutritionnelles et de santé n’impose pas une évaluation concomitante du produit. » Pour tenter de tenir la promesse d’un effet, notamment sur la performance, un industriel mal intentionné peut prendre le risque d’incorporer des substances dans le but d’obtenir un effet pharmacologique et ainsi doper le sportif, voire l’exposer à un risque pour sa santé, à son insu.

En France, la norme volontaire NF V94-001 guide depuis 2012 les industriels pour éviter de contaminer leurs aliments ou compléments alimentaires avec des substances interdites, notamment celles répertoriées chaque année par l’agence mondiale antidopage (WADA – World Anti-Doping Agency). Ce texte est à présent sur la table pour débuter le projet européen. Une petite quinzaine de pays sont engagés, ainsi que la Commission européenne et Europactiv.

Une fois le projet européen mené à bien, un projet ISO pourrait suivre, en lien avec la liste des substances à surveiller établie annuellement par l’agence mondiale anti-dopage.

Le 12 septembre 2017, AFNOR a accueilli la première réunion pour dessiner le périmètre du projet européen. Une consultation est aujourd’hui lancée pour choisir le pays qui fera avancer le projet, sous présidence française. Deux réunions annuelles permettront d’entériner les avancées progressives. L’objectif est de trouver un consensus d’ici à 2020.