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Le débat autour du classement de la vitamine D3 (cholecalciferol) en tant que perturbateur endocrinien n’est pas clos. Récemment, le Gouvernement français a répondu à 2 questions de députées (Mme Alexandra Martin et Mme Christelle D’Intorni) qui rappelaient les bénéfices de la vitamine D et s’inquiétaient de son inclusion dans la liste des perturbateurs endocriniens (PE). Ces députés mentionnent les conclusions de l’Anses à ce sujet, à savoir que l’identification du cholécalciférol comme perturbateur endocrinien sur les étiquettes des produits alimentaires contribuerait à donner une perception erronée du risque et pourrait détourner certaines personnes de la consommation d’aliments contenant de la vitamine D (voir notre précédent article à ce sujet).

 

Trois projets d’arrêtés notifiés en mars 2023 à la Commission Européenne sont venus préciser :

  • La liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne
  • Les modalités relatives au contenu et aux conditions de présentation des informations
  • La possibilité d’utiliser l’application Scan4Chem comme moyen d’information alternatif à la mise à disposition des informations sur une page internet dédiée.

Ces arrêtés maintiennent le cholécalciférol dans la liste des substances considérées comme PE mais au sein d’un tableau spécifique en tant que substance PE faisant l’objet de recommandations sanitaires du fait de son caractère de nutriment et de ses bienfaits sur la santé.

Ainsi, les denrées alimentaires contenant plus de 0,1 % de cholécalciférol devront porter la mention suivante : « contient du cholécalciferol : cette substance présente des bénéfices sur la santé selon les précautions d’usage et la posologie précisées sur la notice ou l’étiquetage du produit. En cas de doute, demandez l’avis d’un professionnel de santé. »

 

En réponse aux 2 questions de députées, le Ministère de la Santé et de la Prévention informe que les trois arrêtés d’application seront publiés simultanément au cours du second semestre 2023. Il précise également qu’un dispositif d’accompagnement doit être mis en place afin d’informer le grand public et les professionnels de santé, en rappelant les bénéfices de la vitamine D3 et les recommandations sanitaires, mais aussi les risques en cas de surdosage (secondaires à l’effet PE) qui peuvent entraîner des conséquences sanitaires graves, surtout chez les nouveau-nés et les personnes âgées (hypercalcémie, atteinte rénale, pouvant aller jusqu’au décès).