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En 2021, La France avait notifié à la Commission européenne et les Etats Membres son projet d’arrêté fixant la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne. Parmi ces substances, le cholécalciférol qui est la principale forme de vitamine D ( Voir notre article: La vitamine D, un perturbateur endocrinien ?).

Le sujet a fait débat puisque la Commission et certains Etats membres ont émis des commentaires contre ce projet d’arrêté français. La Commission européenne a également répondu à une question parlementaire en rappelant que l’ajout du cholécalciférol à la liste des perturbateurs endocriniens aux doses autorisées en alimentation courante et dans les compléments alimentaires ne posait pas de problème de sécurité ( voir notre article: La Commission soutient l’usage du cholécalciférol comme source de vitamine D ).

 

En octobre 2022, l’Anses a publié une note d’appui scientifique et technique sur le cholécalciférol (vitamine D3) relative à l’application des dispositions relatives aux substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne au titre de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 dite « loi AGEC ».

L’agence indique « qu’une insuffisance en cholécalciférol induit des risques connus pour la santé humaine, en particulier en période de croissance. Des apports alimentaires ou la synthèse endogène stimulée par l’exposition solaire sont donc nécessaires pour éviter ces risques. Cependant, même s’il existe un mécanisme de régulation de la calcémie permettant de limiter les fluctuations de celle-ci en fonction de la quantité de cholécalciférol apportée ou produite, ce mécanisme peut être saturé par un excès de cholécalciférol. Cette perturbation conduit alors à des situations d’hypercalcémie. Des limites de l’apport journalier (limites supérieures de sécurité (LSS)) ont été établies pour prévenir le risque d’un apport conduisant à une hypercalcémie. »

A l’issue de son expertise, l’Anses estime que l’identification du cholécalciférol comme perturbateur endocrinien sur les étiquettes des produits alimentaires contribuerait à donner une perception erronée du risque et pourrait détourner certaines personnes de la consommation d’aliments contenant de la vitamine D.

En effet cet affichage pourrait accentuer l’insuffisance de la couverture des besoins nutritionnels en vitamine D. Selon l’étude Inca 3, l’apport alimentaire moyen en vitamine D dans la population française adulte est de 3,1 μg/jour chez les adultes de 18-79 ans, bien en dessous de l’apport satisfaisant établi à 15 μg/jour.

 

Source :

Vitamine D : pas d’affichage PE pour les produits alimentaires

Note d’appui scientifique et technique de l’Anses – Demande n° 2022-AST-0099- 26/10/2022