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Amine EL-ORCHE. D'après Flash Agri, août 2018.
La Fédération nationale des producteurs laitiers américains, ainsi que certains États se sont opposés à plusieurs reprises à l’utilisation du terme «lait» sur l’emballage de boissons végétales, tels que le lait de soja et le lait d’amande, affirmant qu’il s’agit d’une violation d’une norme de commercialisation, présente dans le corpus législatif américain, qui définit le lait comme « une sécrétion lactée obtenue par la traite », que les substituts végétaux ne présentent pas les mêmes caractéristiques nutritives que le lait de vache, et qu’une telle mention peut être trompeuse.
Selon un sondage récent (échantillon de 2000), 48 % des sondés sont défavorables à l’utilisation du terme « lait » sur l’étiquetage de boissons végétales, tandis que 23 % y sont favorables (29 % sans opinion).
Scott Gottlieb, à la tête de la FDA, s’est déclaré mi-juillet favorable à ce que le terme « lait » soit réservé aux produits laitiers. Cette annonce a immédiatement suscité la réaction des associations favorables aux substituts végétaux, qui défendent le fait que les nouveaux aliments peuvent être nommés par référence à d’autres aliments traditionnels, d’une manière qui indique clairement aux consommateurs leurs origines ou propriétés distinctes. Certaines ONG ont même déclaré estimer qu’une condamnation de l’utilisation du terme «lait» dans les produits végétaux irait à l’encontre du premier amendement de la Constitution américaine, qui instaure notamment la liberté d’expression. En réponse, Scott Gottlieb se dit conscient du risque de poursuites si l’agence décide unilatéralement, après des années de laisser-faire, d’appliquer la norme de commercialisation en interdisant le terme « lait » pour les substituts végétaux.
Compte tenu du débat en cours, la FDA vient d’engager une consultation publique sur le degré de compréhension des consommateurs et les risques de confusion pouvant entraîner un problème de santé publique, du fait des différences de teneurs en protéines et vitamines. La procédure, qui entre dans le cadre de la Stratégie d’innovation nutritionnelle de la FDA, pourrait durer un an et débouchera sur l’élaboration d’un document d’orientation visant à faire respecter la norme de commercialisation.
Pour plus d’informations : Statement from FDA Commissioner Scott Gottlieb, M.D., on the process FDA is undertaking for reviewing and modernizing the agency’s standards of identity for dairy products