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La Commission Européenne autorise à tour de bras les ingrédients dérivés d’insectes pour la consommation humaine. À ce jour, quatre autorisations ont été délivrées par les autorités européennes, pour quatre ingrédients riches en protéines d’insectes ; et d’autres dossiers Novel Food sont en cours d’examen par l’EFSA.

Un des critères d’acceptation des nouvelles protéines correspond à leur aptitude à répondre aux besoins nutritionnels des individus. Dit autrement, cela signifie une bonne qualité de protéines, correspondant à la fois à une bonne digestibilité mais aussi à une composition en acides aminés essentiels permettant de répondre aux besoins nutritionnels. Deux scores peuvent ainsi être dérivés de ces deux éléments : le PD-CAAS, et surtout le DIAAS, score recommandé par la FAO dans ses recommandations de 2013.

Il est ainsi nécessaire de disposer de travaux de recherche montrant la qualité de ces nouvelles protéines, et si possible avec un modèle approprié. Cette étude danoise a donc testé, sur modèle porcin, la qualité protéique d’ingrédients de plusieurs espèces d’insectes : petit ténébrion (Alphitobius diaperinus, aucune autorisation règlementaire), ténbrion meunier (Tenebrio molitor, deux autorisations règlementaires en UE), grillon domestique (Acheta domesticus, une autorisation règlementaire en UE), criquet tropical (Gryllodes sigillatus, aucune autorisation règlementaire), et mouche soldat noire (Hermetia illucens, aucune autorisation règlementaire en UE). Le DIAAS a été calculé selon les recommandations de la FAO, incluant notamment les besoins des individus âgés de 6 mois à trois ans.

Le grillon et le criquet présentent les meilleurs scores DIAAS parmi les espèces d’insectes testées : 92 et 89%, respectivement. Il faut rappeler que la FAO estime qu’une protéine est de « bonne qualité » pour un score DIAAS supérieur à 75%. Viennent ensuite le petit ténébrion (83%), la mouche soldat noire (68%) et le ténébrion meunier (64%).

Soulignons une fois de plus que ces résultats dépendent non seulement du modèle utilisé, mais aussi de l’extrait protéique. Le modèle est très important : le modèle porcin est ainsi considéré comme un meilleur niveau de preuve qu’une étude de digestibilité in vitro, ou une étude de digestibilité sur modèle rongeur (rat, souris).

 

Some Insect Species are Good Quality Protein Sources for Children and Adults: Digestible Indispensable Amino Acid Score (DIAAS) Determined in Growing Pigs.

Article publié le 31 janvier 2022 dans The Journal of Nutrition.

Lien (accès restreint ) : https://doi.org/10.1093/jn/nxac019