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Marie Déniel. D’après un communiqué de l’INRA, juillet 2008

Dans le cadre de leur recherche sur le contrôle biologique de la prise alimentaire, les chercheurs de l’INRA se sont intéressés particulièrement aux protéines de levures. Elles se sont avérées être les plus performantes du point de vue satiétogène, capables de déclencher chez le rat une diminution du poids plus fort que celle déclenchée par les protéines de soja, de blé ou de lait.

Présentés lors du dernier Congrès de la Société Française de Nutrition, des travaux complémentaires, ont apporté des précisions sur l’effet satiétogène des protéines de levures. Par des études sur le rat et sur l’homme, les chercheurs ont montré qu’un mélange de peptides de levures, la fraction 1 – 10 kD, exerçait une diminution de l’appétit supérieure aux protéines complètes. Ils ont alors observé une diminution des prises alimentaires et une diminution de l’apport énergétique quotidien, conduisant chez le rat à une diminution du poids.

Les chercheurs ont montré que ces peptides stimulaient le système nerveux central, au niveau d’une zone particulière (le noyau arqué ou ARC) de l’hypothalamus en déclenchant la synthèse de neuropeptides anorexigènes. Cette zone est capable d’inhiber le centre de l’appétit (LHA ou aire latérale de l’Hypothalamus).

Les chercheurs ont aussi démontré que la transmission du signal satiétogène ne transitait pas par le nerf vague. Le signal déclenchant la satiété ne proviendrait donc pas de phénomènes mécaniques de digestion (tensions de la paroi stomacale, vidange gastrique, ou récepteurs de la paroi intestinale).

Il semble donc que les peptides de levures soient capables d’entraîner une modération de l’appétit en agissant sur des centres de régulation à long terme. Il reste de nombreux points à préciser sur le mode d’action des peptides de levure, mais la découverte de molécules particulièrement actives ouvre la voie à une nouvelle génération de plats et de compléments alimentaires efficace dans la lutte contre l’obésité.