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Dans un communiqué de presse du 23 janvier, un groupement de sociétés savantes rappelle la nécessité de prescrire de la vitamine D aux enfants et adolescents, mais sous forme médicamenteuse et non sous forme de compléments alimentaires.
Le document est co-signé par 6 sociétés savantes :
- CRMR Maladies Rares du Calcium et du Phosphate
- Société Française de pédiatrie
- Groupe Pédiatrie de la Société Française de Pharmacie Clinique
- Société Française de Pédiatrie
- Conseil National de l’Ordre des Sages-Femmes
- Collège National des Sages-Femmes de France.
Il y est indiqué que l’administration de vitamine D sous forme de compléments alimentaires est en augmentation.
Quels sont les risques associés à l’usage des compléments alimentaires de vitamine D selon ces sociétés savantes ?
- Intoxication à la vitamine D via l’usage de compléments alimentaires à très fortes concentrations en vitamine D
- Surdosage en vitamine D et en calcium en raison d’une mauvaise lecture de l’étiquette, de commandes inadaptées sur Internet, de l’association de compléments alimentaires entre eux ou en supplément d’une supplémentation médicamenteuse
- Une concentration variable en vitamine D entre les différents compléments alimentaires
- Le choix d’une présentation à faible concentration peut nécessiter des volumes d’administration plus importants de solution huileuse et être à risque de fausse route pour l’enfant.
Le groupe d’expert recommande l’utilisation de vitamine D en tant que médicament et sur prescription médicale.
Pourquoi la forme compléments alimentaires est de plus en plus plébiscitée ?
Certains professionnels de santé seraient réticents à prescrire la vitamine D médicamenteuse en raison de la présence de certains excipients ou perturbateurs endocriniens. Mais selon le groupe d’experts, les données disponibles à ce jour dans la littérature médicale et scientifique ne permettent pas d’établir un lien entre la présence de certains arômes ou excipients dans les préparations médicamenteuses de vitamine D et la survenue de pathologies (pleurs inexpliqués du nourrisson, anciennement appelés « coliques » par exemple). Ils recommandent donc de laisser à chaque pédiatre et autre professionnel de la petite enfance le libre choix de la spécialité prescrite, à condition qu’il s’agisse d’une forme « médicamenteuse » de vitamine D, et donc soumise aux processus de fabrication et aux contrôles inhérents au médicament.
Le document reprend enfin les dernières recommandations sur la supplémentation en vitamine D en France et la posologie en vitamine D recommandée :