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La créatine fait partie des molécules dont le Comité International Olympique (CIO) a reconnu l’intérêt ergogène, en vue donc de meilleures performances sportives. La créatine peut être synthétisée naturellement par l’organisme ; elle peut aussi être retrouvée dans plusieurs aliments courants, comme la viande et le poisson.

La grande majorité des études ayant montré l’efficacité d’une supplémentation en créatine ont porté sur une forme particulière, la créatine monohydrate. Pour autant, depuis plusieurs décennies, d’autres formes de créatine ont été introduites sur le marché, dont l’efficacité relative à la créatine monohydrate reste inconnue. Parmi ces formes, la créatyl-L-leucine, qui est incorporée dans plusieurs suppléments multi-ingrédients.

Cette étude vise à savoir si cette forme alternative de créatine est aussi efficace que la forme traditionnelle. Pour ce faire, 17 hommes et 12 femmes ont participé à l’étude. Trois groupes expérimentaux ont été définis : placebo, créatine monohydrate (5 g/jour), et créatyl-L-leucine (5 g/jour). Dans un premier temps, un premier exercice physique a été réalisé par les volontaires, avec prélèvement de muscle. La supplémentation a ensuite duré 14 jours. Puis, un second exercice physique a été effectué, avec là aussi un prélèvement de muscle pour analyser la quantité de créatine.

Les chercheurs ont bien constaté une hausse significative de la créatine musculaire, après la supplémentation en créatine monohydrate pendant 14 jours : ce résultat est cohérent avec ce que l’on savait de cette forme de supplémentation. En revanche, la supplémentation en créatyl-L-leucine n’a pas conduit à une hausse significative de ce contenu musculaire en créatine, suggérant ainsi que cette forme de créatine n’est pas tout à fait équivalente à celle considérée comme le gold standard. Cela étant dit, à partir du moment où aucune des trois conditions expérimentales n’ont conduit à de différences significatives en termes de performance physique, il est difficile de conclure cliniquement sur les différences de contenu en créatine.

Pour autant, les chercheurs concluent globalement que leurs résultats ne permettent pas a minima d’étayer la supplémentation en créatyl-L-leucine, si tant est que l’objectif est d’augmenter la quantité de créatine musculaire.

 

Creatine Monohydrate Supplementation, but not Creatyl-L-Leucine, Increased Muscle Creatine Content in Healthy Young Adults: A Double-Blind Randomized Controlled Trial.

Article publié le 25 août 2022 dans l’International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1123/ijsnem.2022-0074