Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Santé Publique France a publié ce mois-ci une nouvelle étude sur l’exposition des enfants et des adolescents à la publicité pour des produits gras, sucrés et salés. Cette étude a été réalisée sur les enfants de 4 à 12 ans, les adolescents de 13 à 17 ans ainsi que les jeunes âgés de 18 ans et plus. Le nombre de publicités télévisées pour des produits gras, salés et sucrés, diffusées et vues par les enfants et les adolescents en 2015 et en 2018, a été calculé.
Les résultats de l’étude ont mis en évidence que ce sont les produits avec un Nutri-Score D et E qui sont majoritairement vus à la télévision par les enfants et les adolescents. En effet, 87,5 % des publicités pour des produits Nutri-Score D et E sont présentés aux heures où plus de 10 % des enfants et des adolescents regardent la télévision, c’est-à-dire entre 19 heures et 22 heures. La télévision reste le média le plus visionné par les enfants, et Internet le premier média utilisé par les adolescents. Il est cependant impossible à ce jour de mesurer l’exposition des adolescents aux publicités pour des produits gras, sucré et salé sur Internet.
La promotion de ce type de produits a un fort impact sur les habitudes alimentaires des enfants et des adolescents. Cela engendre surpoids, obésité ou maladies chroniques comme le diabète. L’étude Esteban a en effet montré que 17 % des enfants de 6 à 17 ans étaient en surpoids, et parmi eux, 4 % étaient obèses en 2015.
SPF souligne l’importance d’encadrer le marketing alimentaire destiné aux jeunes, comme le recommande l’OMS depuis 2010 (voir article du 06 novembre 2018), afin de lutter contre le surpoids et l’obésité, qui représentent un problème de santé publique majeur dans le monde. SPF propose d’interdire les publicités des produits de faible qualité nutritionnelle (Nutri-Score D et E) sur internet et à la télévision aux heures les plus regardées par les enfants. Les messages sanitaires doivent être également revus, afin d’encourager les jeunes à changer leurs habitudes alimentaires et à distinguer ces messages des annonces publicitaires.
Pour voir l’intégralité de l’étude, c’est ICI.
Visuel : https://pixabay.com/fr/photos/enfants-tv-enfant-t%C3%A9l%C3%A9vision-403582/