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Le Ministère des solidarités et de la santé répond à une question écrite (Question écrite n° 14570) posée par un sénateur des Bouches-du-Rhône sur la nécessité d’interdire les nitrites ajoutés dans notre alimentation. En effet, en France, les sels de nitrite et de nitrate, additifs E249 (nitrite de potassium), E250 (nitrite de sodium), E251 (nitrate de sodium) et E252 (nitrate de potassium) sont présents dans plus de 12 000 produits en vente.

Le Ministère a publié le 16 avril une réponse indiquant que les nitrites et nitrates de potassium et de sodium sont des additifs alimentaires autorisés dans l’Union européenne. L’EFSA a d’ailleurs récemment réévalué ces additifs dans un avis rendu en juin 2017 qui concluait que les nitrites et les nitrates ajoutés aux aliments aux niveaux autorisés sont sans danger pour les consommateurs en Europe. Il a été estimé que ces additifs contribuaient à moins de 5% de l’exposition totale aux nitrates, ces nitrates étant également présents dans l’environnement et, de façon naturelle, dans certains aliments.

Des travaux sont en cours au niveau de l’ANSES pour caractériser les expositions aux nitrates par voie alimentaire propres à la France afin d’apprécier au plan national la situation d’exposition de la population et d’identifier les situations méritant une attention particulière.

Le Ministère rappelle également que les incertitudes autour des nitrates et des nitrites concernent aujourd’hui leur conversion dans l’organisme en nitrosamine, substance classée cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (groupe 2A). En particulier, l’association Fer-héminique et nitrites a été envisagée comme une explication du risque accru observé avec la consommation de viandes transformées et de charcuteries chez l’animal. C’est pourquoi le Ministère a souhaité que des études complémentaires soient menées à ce sujet.

En termes d’actions de santé publique, le PNNS 4 lancé en janvier 2019 a intégré la notion d’aliments ultra-transformés et vise à mieux les caractériser, à dresser un état des lieux de l’utilisation des additifs dans ces aliments et leur impact sur la santé. Pour les consommateurs, le PNNS 4 incite d’ores-et-déjà à réduire la consommation d’aliments ultra-transformés et à limiter la consommation de viande à 500g par semaine, dont 150g de charcuterie au maximum.

 

Source : Danger des nitrites dans l’alimentation – Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée dans le JO Sénat du 16/04/2020 – page 1819 – consulté le 20/04/2020