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La végétalisation de l’alimentation humaine est un sujet prioritaire pour l’alimentation du futur. Une alimentation plus durable, plus variée et qui a montré ses bénéfices sur la santé. Le végétal a toute sa place dans les assiettes. Mais alors que l’on parle de la qualité des protéines et des besoins spécifiques des personnes âgées, qu’en est-il de la végétalisation chez nos aînés?
L’Observatoire National des Alimentations Végétales (ONAV) a été créé en 2020. Son objectif est d’accompagner la végétalisation de l’alimentation humaine grâce à des équipes d’experts. En décembre 2023, l’ONAV a publié une note scientifique rédigée par un comité d’experts (médecin et diététiciens) sur ce sujet.
Tout d’abord ce rapport rappelle les besoins spécifiques des sujets âgés de plus de 75 ans et notamment de l’augmentation des besoins en protéines. Il met aussi en avant les différentes pathologies liées à l’âge et leur lien avec la nutrition (sarcopénie, ostéoporose, carence en vitamine B12, diminution des apports en protéines etc….).
Le coeur du rapport s’attache à évaluer l’impact de la végétalisation de l’alimentation sur les différentes pathologies :
- Sarcopénie : “la végétalisation des apports en protéines ne semble pas causer une sarcopénie, mais peut être plutôt bénéfique pour lutter contre ce phénomène important dans la qualité de vie des personnes âgées”
- Diabète de type II : ” la végétalisation de notre alimentation, à travers des aliments sains que sont les légumineuses, les céréales complètes et les noix, permet de lutter contre la survenue du diabète et de ses complications le cas échéant.”
- Insuffisance rénale : ” la végétalisation de l’alimentation des personnes âgées peut contribuer à éviter le développement d’une insuffisance rénale chronique ou à ralentir son évolution.”
- Maladies cardio-vasculaires : ” végétaliser l’alimentation des personnes âgées, c’est à la fois agir sur des
facteurs de risques (et potentiellement diminuer des prescriptions et donc le risque de iatrogénies également) mais aussi diminuer le risque de développer une maladie cardiovasculaire.” - Constipation : la végétalisation augmente l’apport en fibres et permet ainsi de lutter contre la constipation
- Cancer colorectal : la consommation de viande rouge et de viande transformée a été identifiée comme facteur de risque du cancer colorectal. L’apport de fibres aurait aussi un effet protecteur. “la végétalisation de l’alimentation permettrait de prévenir, en partie, la survenue de cancer colorectal”
Le rapport conclut sur les bénéfices d’une végétalisation de l’alimentation quelque soit l’âge. Ce mode d’alimentation permettrait de prévenir plusieurs pathologies liées à l’alimentation. Cependant le goût et l’appétence doit rester un point d’attention fort pour optimiser les prises alimentaires et prévenir la dénutrition. Les apports protéiques végétaux répartis sur la journée semblent être une piste intéressante pour optimiser la synthèse protéique.
Rapport complet : ONAV-La-vegetalisation-de-lalimentation-des-personnes-agees-2023.pdf
Sources :
