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D'après Que Choisir, mai 2021.
Pour son “dossier du mois” de mai 2021, le magazine Que Choisir a fait une enquête poussée sur les allégations nutritionnelles et de santé et, surtout, sur leurs dérives.
Après avoir rappelé le cadre réglementaire de ces allégations, QC passe au crible 49 produits alimentaires des catégories biscuits, céréales pour petit-déjeuner, biscuits apéritifs, boissons, poudres chocolatées… parmi lesquels beaucoup d’aliments bio et/ou destinés aux enfants.
- “Des allégations fausses”
Le magazine indique que les 15 % de VNR sont rarement atteintes par la consommation d’une portion de produit (par exemple, une portion de biscuits de 50 g vs 15 % de VNR atteintes pour 100 g) ou que les atteindre pousserait à consommer de grandes quantités de ce produit, avec la charge calorique associée.
- “Des allégations ‘cache-misère'”
Des produits (notamment des jus de fruits) indiquent des mentions comme “sans sucres ajoutés” ou “riche en vitamine C” voire se réclament du PNNS alors que la quantité de sucres présente dans le produit est considérable. Il est également fait mention de l'”effet de halo” autour des produits porteurs d’allégations, amplifié par l’absence pour l’heure des “profils nutritionnels” sur lesquels l’Efsa a été mandatée.
- “Des allégations reposant sur des enrichissements risqués”
L’enquête identifie un danger lié à “l’enrichissement artificiel” de certains produits par l’intermédiaire de vitamines et de minéraux ajoutés. Elle rappelle que l’Afssa (aujourd’hui Anses) avait recommandé en 2009 de ne pas enrichir en certains nutriments (vitamine A, magnésium, fer) au vu du risque de dépassement des limites de sécurité, mais que l’Europe n’a pas établi de limites supérieures pour ces adjonctions.
- “Des allégations totalement inutiles”
Pour Que Choisir, il serait totalement inutile de vanter la présence et les bénéfices du phosphore ou encore des vitamines B3 et B12 au titre que les Français n’en manquent pas par ailleurs. D’autre part, elle fustige une margarine indiquant “riches en insaturés oméga 3, 6, 9” car la richesse en oméga-6 n’est pas souhaitable au vue des recommandations de santé publique (ratio oméga-6/oméga-3 à réduire).
- “Des pseudo-allégations hors de contrôle”
Des mentions plus générales comme “au lait”, “fruits” ou “céréales complètes” seraient problématiques car non réglementées et parfois trompeuses (comme lorsqu’il y a plus de céréales raffinées que complètes dans un produit).
QC en conclut que les allégations nutritionnelles et de santé sont bien plus des arguments marketing que de réels bénéfices pour la santé publique.
Pour consulter l’intégralité de l’enquête (payante), c’est ici.
Visuel : © European Union 2011 PE-EP/Pietro Naj-Oleari via Flickr