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Par Marie Déniel. D’après un communiqué de l’AFP, 29 mai 2008

Suite au projet de loi limitant la publicité de produits alimentaires dans les programmes TV pour enfants, les acteurs de l’audiovisuel contre-attaquent et proposent de les remplacer par des programmes éducatifs.
Responsables de chaînes et producteurs se sont réunis à Paris pour débattre sur le sujet : tous minimisent la responsabilité de la publicité dans l’obésité des enfants en évoquant la pluralité des facteurs qui peuvent être à l’origine de ce phénomène.
La ministre avait indiqué "se réserver" le droit d’en appeler à la "contrainte", en cas d’échec de la concertation pour obtenir la limitation des publicités alimentaires dans les programmes pour enfants. Mais les acteurs de l’audiovisuel font valoir les dommages collatéraux qu’entraînerait une telle limitation, pour des chaînes gratuites dont les recettes publicitaires sont la seule ressource. Selon Valérie Planchez (Havas), les investissements publicitaires de l’alimentaire pour les enfants représentent 80 millions euros dont 56 servent au financement de programmes. Le CSA a donc estimé que le projet du ministère de la Santé "fragiliserait" le secteur de la production d’animation française.
Selon Philippe Alessandri, président de la société de production Télé Images Kids, membre du Syndicat des producteurs de films d’animation (SPFA), la solution réside dans la production de films destinés aux enfants pour leur apprendre à s’alimenter de façon correcte.
Une charte est à l’étude à la direction du développement des médias (DDM). Les producteurs proposent que les héros favoris des programmes d’animation se chargent de délivrer des messages nutritionnels. "A la manière dont Popeye a appris aux petits Américains à manger des épinards", note Philippe Alessandri.
En France, les enfants de moins de 15 ans ont passé en moyenne 127 minutes par jour devant le poste en 2006-2007 (Mediametrie).