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Le Centre commun de recherche (en anglais, Joint Research Centre ou JRC), service de la Commission européenne chargé de la science et de la connaissance qui fournit un soutien scientifique dans le processus d’élaboration des politiques européennes, a récemment mené une étude comportementale impliquant consommateurs européens et visant à évaluer l’impact de la mise à disposition d’informations alimentaires via des QR codes. Le rapport technique de cette étude a été publié sur le site de l’Office des publications de l’Union européenne.
3 420 consommateurs issus de 3 pays européens (Espagne, Allemagne et Bulgarie) ont été impliqués dans cette étude, ils ont été sélectionnés de telle sorte à obtenir un groupe représentatif de la population, en termes d’âge, de sexe, de région, de lieu de résidence (rural ou urbain) et de niveau d’éducation. Les chercheurs ont mesuré à la fois la volonté de ces consommateurs d’accéder à ces informations en scannant ces QR codes sur les étiquettes de produits, et l’effet de cette approche sur leurs connaissances des produits alimentaires. Concrètement, les participants ont dû choisir entre deux produits similaires (notamment en termes de prix) présentés dans chacune des 16 sous catégories suivantes, réparties en 4 catégories :
- les glucides : pâtes, pain, lentilles et riz ;
- les produits laitiers : lait, beurre, yaourt et fromage ;
- les protéines : poisson, pois, viande et une alternative végétarienne à la viande ;
- et les légumes : haricots verts, carottes, tomates et salade.
Pour certains produits, toutes les informations nutritionnelles étaient présentées directement sur les « étiquettes papier », tandis que d’autres elles n’étaient accessibles qu’après avoir scanné un QR code (« étiquettes hybrides »). Les résultats de cette étude ont montré que seulement 4 % des participants ont tous scannés les QR codes, alors que 37% des participants n’en n’ont pas scanné un seul. En moyenne, les QR codes ont été scannés dans 24% des cas. Les chercheurs ont également constaté que les produits avec des étiquettes comportant des QR codes ont entraîné un ralentissement du processus de choix et une réduction de l’exactitude des connaissances des consommateurs sur les produits. Cette étude suggère ainsi que fournir des informations alimentaires via des QR codes plutôt que sur des étiquettes papier a un impact globalement négatif sur les consommateurs.
Sources :
« Using QR codes to access food information – A behavioural study with European consumers », Gaudeul, A ; Krawczyk, M ; Joint Research Centre (European Commission).
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