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Depuis plus de 15 ans, les profils nutritionnels, pourtant prévus par le règlement (CE) n°1924/2006, auraient dû être adoptés par la Commission européenne. Ces profils devaient fixer des seuils critiques en sel, sucre et matières grasses, au-delà desquels un produit ne pourrait pas revendiquer des allégations nutritionnelles ou de santé. Leur objectif : éviter que des produits déséquilibrés puissent se présenter comme sains aux yeux des consommateurs.
En l’absence de ces profils, de nombreux produits alimentaires – parfois riches en sucres ou en graisses – peuvent utiliser des mentions valorisantes comme « source de fibres » ou « riche en vitamine D », à condition de respecter les critères techniques des annexes du règlement. Cette situation crée un risque de confusion, voire de tromperie, pour les consommateurs cherchant à faire des choix éclairés.
Le BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs) et plusieurs de ses membres ont régulièrement alerté les institutions européennes sur ce vide réglementaire. En janvier 2025, ils ont une nouvelle fois dénoncé ce retard à travers une vidéo de sensibilisation pour souligner l’impact d’un marketing trompeur sur des choix alimentaires pourtant décisifs en matière de santé publique.
Ce retard est d’autant plus préoccupant dans le contexte de la lutte contre l’obésité, alors qu’un enfant européen sur trois est désormais en situation de surpoids ou d’obésité.
La Commission européenne, en fonction depuis fin 2024, dispose de l’opportunité de relancer ce chantier en suspens. L’adoption de profils nutritionnels constituerait une avancée majeure pour rétablir la loyauté de l’information nutritionnelle.
Source : EU 16-year delay to tackle misleading claims leaves consumers feeling blue