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Par Marie Déniel. D’après Le point, 30 sept 2008

La mission parlementaire présidée par Valérie Boyer (députée UMP) a rendu public son rapport contre l’obésité, dont le texte provisoire avait été sévèrement critiqué par les industriels de l’alimentation, qui refusaient l’idée d’augmenter la TVA sur les aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés – le taux passant de 5,5 % à 19,5 %.

Mardi 30 septembre, Valérie Boyer s’est efforcée de mettre un terme à la polémique autour de ce rapport en affirmant qu’il avait été mal lu et que l’augmentation et la diminution des taxes sur les aliments devaient se faire à somme nulle. En effet, le rapport proposait également de diminuer la TVA sur certains aliments non transformés tels que les fruits et les légumes. Ainsi, Mme Boyer a martelé devant la presse "Pas de taxe sans détaxe", soulignant que les modifications des taux devaient se faire sans augmentation pour le consommateur qui choisirait d’acheter davantage d’aliments bons pour la santé et moins d’aliments de type snacking.

Cependant, la députée s’est refusée de "stigmatiser" les aliments trop gras/sucrés/salés, assurant que : "tous les aliments sont sains, cela dépend de la fréquence à laquelle vous les absorbez". Ainsi, on peut lire dans le rapport que
« les produits de grignotage ne sont pas indispensables à une alimentation équilibrée".

Parmi les 83 mesures proposées dans le rapport, on peut trouver :
– une taxe de 5 % sur la publicité pour les produits avec ajout de sucre, et une suppression de l’exonération dont ils peuvent profiter.
– l’affichage du contenu en calories dans les publicités et sur les tickets de caisse des fast-foods.
– l’interdiction des publicités pour les produits de "grignotage" et les boissons sucrées dans les programmes à forte audience d’enfants et d’adolescents.

Ce rapport veut "faire de l’équilibre nutritionnel et de la lutte contre l’obésité une grande cause nationale pour 2009". Il a été entériné par la commission "sans aucune opposition" et son président a proposé d’établir le calendrier dans lequel ces mesures pourraient s’inscrire.
En France un adulte sur deux est en surcharge pondérale. Le coût de l’obésité représente 7 à 8 % des dépenses de santé et pourrait en représenter 14% d’ici 2020 soit un budget de 10 à 15 milliards d’euros à l’assurance maladie.