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La cannelle est considérée comme la principale source alimentaire de coumarine. La cannelle utilisée dans les denrées et compléments alimentaires est le plus souvent l’écorce de cannellier de Chine (Cinnamomum cassia (L.) J.Presl), ou la cannelle d’Indonésie (Cinnamomum burmanni (Nees & Nees)), ces espèces ont une teneur en coumarine beaucoup plus élevée que la cannelle de Ceylan.

Consommée à fortes doses, la coumarine présente un risque de toxicité hépatique, pouvant être responsable d’atteintes hépatiques graves à forte dose (cytolyse hépatique, insuffisance hépatique). Pour limiter l’exposition par voie alimentaire, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé pour la coumarine une DJT (Dose Journalière Tolérable) de 0,1 mg/kg de poids corporel par jour.

Des effets indésirables ont été identifiés par les dispositifs de vigilance sur les compléments alimentaires :

  • Entre janvier 2006 (date du premier cas rapporté aux Centres antipoison) et février 2020, 66 cas d’effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la coumarine ont été enregistrés dans le système d’information des Centres antipoison. Parmi eux, 52 (79 %) concernaient des huiles essentielles. Près de 40 % de ces effets indésirables rapportés étaient des troubles digestifs (douleurs abdominales, vomissements, diarrhées…).

En considérant les données d’exposition alimentaire (hors compléments alimentaires), et afin de respecter la DJT, l’Anses recommande que l’apport de coumarine par la consommation de compléments alimentaires soit inférieur à 4,8 mg de coumarine par jour, pour une personne de 60 kg.

Enfin, L’Anses recommande qu’une vigilance accrue soit portée à l’utilisation des huiles essentielles de cannelle étant à l’origine de la majorité des effets indésirables liés à la coumarine, recensée par les dispositifs de vigilance. Elle déconseille aux personnes atteintes de maladie du foie de consommer les aliments riches en cannelle et les compléments alimentaires contenant de la coumarine.

 

Source :

Vigil’Anses n°15 • Le bulletin des vigilances de l’Anses • Novembre 2021