Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 3 min

Nathalie Le Gohébel d’après les Echos le 26/02/2012

Le groupe suisse ouvre un nouveau laboratoire à Lausanne, le « Nestlé Institute of Health Sciences » dédié à la « nutrition personnalisée » avec un budget de 415 millions d’euros sur dix ans et une équipe qui devrait compter 150 chercheurs de toute nationalité à l’horizon 2013.

L’intérêt de Nestlé pour ce secteur ne date pas d’aujourd’hui. L’histoire a commencé en 1986 en signant une joint venture avec le groupe pharmaceutique américain Baxter, spécialisé dans les aliments médicalisés, qui prendra fin en 1996. Ce business reste alors quelques années en somnolence, mais Nestlé repart de plus belle en 2003 et confie au fonds de capital-risque Inventage la mission d’investir dans des start-up combinant la nutrition et la pharma. C’est en 2007, que le géant de l’agroalimentaire met le turbo dans ce secteur en rachetant la division de nutrition médicale de Novartis pour 2,5 milliards d’euros.

Les « alicaments » sont encore aujourd’hui un marché de niche, mais sont promis à un bel avenir et Nestlé est conscient que celui qui fera de véritables avancées dans ce domaine, rentabilisera rapidement ses investissements.

Mais le suisse n’est pas le seul de l’agroalimentaire à s’intéresser à ce secteur : Pepsico a inauguré un institut de recherche sur la nutrition en 2010, Danone a racheté Nutricia, Complan et Medical Nutrition, spécialistes de l’alimentation clinique. De même, les leaders de la pharma sont également positionnés sur ce marché : Abbott, leader mondial de la nutrition médicale, Pfizer, l’institut Mérieux, ou encore Sanofi. La concurrence s’annonce rude, mais les recherches dans ce secteur permettront de commercialiser des produits de plus grande consommation.

Qui découvrira le produit miracle de demain ? Encore faudra t-il prouver son efficacité auprès des pouvoirs publics …