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En Juin 2020, le rapport final de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) avait été remis au Président de la République. Au sein de sa thématique “Se nourrir”, l’un des 14 objectifs intitulé “Rendre obligatoire d’informer et former les (futurs) citoyens sur l’alimentation pour les rendre acteurs du changement de comportement nécessaire à la diminution des gaz à effet de serre sur notre alimentation” renfermait la proposition suivante : Interdire la publicité sur les produits proscrits par le Progamme Nationale Nutrition Santé (PNNS). 

Cette proposition fait écho aux différents travaux de l’UFC-Que Choisir, la Cour des Comptes, l’Organisation Mondiale de la Santé et Santé Publique France qui démontrent l’incidence néfaste sur la santé des publicités pour enfants promouvant des produits dont la consommation devrait être limitée. En effet, les enfants ont tendance à les réclamer d’avantages, à les obtenir et ont donc un risque de prendre du poids. Or, une obésité ou un surpoids survenant dès l’enfance constitue un risque à long terme sur la santé. Une pétition avait était lancée par l’UFC-Que choisir ainsi que six autres associations de consommateurs, de fédérations de parents d’élèves, d’associations familiales, de malades et de santé environnementale pour mettre fin à cette “dérive marketing”. Elles exigent une loi d’encadrement visant à interdire la promotion, sur l’ensemble des chaines de télévision publiques et privées, généralistes et thématiques, mais aussi sur Internet, d’aliments destinés aux enfants et ayant un NutriScore ‘D’ ou ‘E’. Elle a récolté 90 000 signatures. Voir notre article précédent : Que Choisir et six autres associations demandent d’”éteindre la pub pour la malbouffe”.

A la grande surprise de l’UFC-Que choisir et des six autres associations, cette proposition semble avoir été laissée de côté au vu de la publication des projets de traductions législatives des propositions de la CCC. En parallèle, l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) adressait un courrier au gouvernement faisant part des nouveaux engagements des entreprises alimentaires sur les publicités destinées aux enfants.

En réponse à ces deux événements, une lettre ouverte a alors été transmise à Madame Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui, semblerait-il, préparait un texte de loi encadrant les spots publicitaires pour des produits considérés comme nuisibles pour l’environnement ou la santé. Les sept associations émettrices rappellent qu’après douze années d’autorégulation des industriels, ce mode d’action reste inadapté à l’enjeu de santé publique majeur que constitue la prévention et la lutte contre l’obésité infantile. Soutenues par la Cour des Comptes, elles demandent un encadrement législatif. Enfin, elles soulignent que leur proposition ne vise pas à interdire toute publicité alimentaire mais plutôt à réorienter les budgets publicitaires vers la promotion des produits sains ou plus sains des industriels aujourd’hui rarement mis en avant.

Sources : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-publicites-alimentaires-destinees-aux-enfants-lettre-ouverte-a-la-ministre-de-la-transition-ecologique-n87167/ ; https://www.quechoisir.org/billet-du-president-publicites-pour-enfants-ecran-noir-sur-les-promesses-n87159/

Visuels : fcpe.asso.fr ; maxmann (Pixabay)