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Les acides gras trans industriels sont principalement présents dans les aliments cuits au four ou frits, les collations pré-emballées mais également les huiles et graisses de cuissons partiellement hydrogénées. Or, il a été montré qu’un apport en acides gras trans supérieur à 1% de l’apport énergétique total était associé à la mortalité et à des évènements de maladie coronarienne. Et pourtant, il est possible avec l’utilisation d’alternatives plus saines de conserver le goût du produit, la rentabilité pour les industriels et de ne pas engendrer un coût plus élevé pour le consommateur. 

C’est pourquoi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) propose un nouveau programme de certification ayant pour objectif de mettre en valeur les pays qui éliminent les acides gras trans industriels de leurs approvisionnements nationaux. Cette démarche vise à accélérer la transition des pays vers une élimination totale des acides gras trans produits industriellement d’ici 2023 comme annoncé dans le 13ème programme général de travail de l’OMS (2019-2023).

Pour soutenir les pays dans cette démarche, l’organisation a mis au point une feuille de route, le programme REPLACE, articulée autour de six domaines d’action stratégique pour éliminer complètement, rapidement et durablement les acides gras trans industriels de l’alimentation. Notamment, l’OMS recommande aux pays de se conformer à l’une des deux meilleures pratiques pour l’élimination des acides gras trans industriels : 

  • Réduire à 2g/100g la quantité d’acides gras trans industriels des matières grasses totales. 
  • Interdire la production et l’utilisation d’huiles partiellement hydrogénées. 

Les pays répondent positivement à ces recommandations. Aujourd’hui, 14 pays ont adopté une politique s’appuyant sur les meilleures pratiques en ce qui concerne les acides gras trans industriels et pour 26, cette politique entrera en vigueur d’ici les deux prochaines années. Ainsi, dans les deux prochaines années, ce seront au total près de 1,4 milliards de personnes qui seront protégées des acides gras trans industriels

Pour obtenir la certification, les pays devront alors justifier la mise en œuvre d’une politique s’appuyant sur les meilleures pratiques ainsi que le développement de systèmes efficaces de suivi et d’application. L’OMS publiera prochainement sur son site les détails concernant les modalités de candidatures et les critères à respecter. 

En Europe, la Commission Européenne avait déjà statué en 2019 sur une limitation de la teneur en acides gras trans à 2% des matières grasses totales. Cette limitation concerne les produits alimentaires destinés au consommateur final et à la vente au détail. A voir ou revoir également : Les acides gras trans désormais limités à 2% des matières grasses. 

Source : https://www.who.int/news/item/17-11-2020-who-announces-certification-programme-for-trans-fat-elimination

Visuels : who.int ; pixabay.com