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En raison du lien entre leur consommation et le risque de maladies, l’OMS recommande de réduire l’apport en sucres libres afin que ceux-ci représentent moins de 10% de l’apport énergétique total. L’objectif de cet article était d’étudier les effets de différentes recommandations alimentaires pour réduire l’apport de sucres libres sur le profil alimentaire et les mesures anthropométriques pendant douze semaines.

Pour cela, un essai clinique contrôlé et randomisé a été mis en place. Les participants devaient avoir entre 18 et 65 ans et leur consommation de sucres ajoutés devait représenter plus de 5% de leur apport énergétique total.

Les 242 sujets recrutés étaient répartis en quatre groupes selon les recommandations données puis suivis pendant douze semaines :

  • Groupe contrôle, sans recommandations sur la consommation de sucres libres
  • Groupe N, recommandations basées sur les nutriments, c’est-à-dire réduire la proportion de sucres libres à moins de 5% des apports totaux en énergie
  • Groupe NF, recommandations basées sur les nutriments et les aliments, comme le groupe N mais avec des informations sur les quantités de sucres présents dans les aliments
  • Groupe NFS, recommandations basées sur les nutriments et les aliments ainsi que sur des substitutions d’aliments, comme le groupe NF mais avec des suggestions de substitutions pour des produits moins riches en sucres.

Les résultats ont montré que les sujets ayant suivi les différentes recommandations avaient, comparé au groupe contrôle, diminué leur apport en sucres libres dès la première semaine et pendant toute la durée de l’expérimentation. Aucune différence entre les trois groupes de recommandations n’a été mis en évidence. Si aucune différence de consommation de produits riches en sucres ou en édulcorants n’a été détectée, la réduction de l’apport en sucres ajoutés était associée à une réduction de la consommation de glucides non-sucrés (fibres et amidons) et à une augmentation de l’apport en protéines. Les recommandations nutritionnelles étaient aussi accompagnées d’une perte de poids des volontaires les ayant suivies.

→ En conclusion, cette étude a montré que les recommandations de santé publique pouvaient être bénéfiques pour réduire la consommation de sucres ajoutés et elle suggère qu’il est important d’avoir des recommandations avec plusieurs options pour que les personnes puissent choisir librement.

 

« Effects of dietary recommendations for reducing free sugar intakes, on free sugar intakes, dietary profiles and anthropometry: a randomised controlled trial »

Article publié le 20 février 2025 dans British Journal of Nutrition

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1017/S0007114525000339

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pixabay. Crédit : Jacqueline Macou