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Le régime alimentaire américain standard est souvent critiqué pour sa forte proportion d’aliments transformés, de sucres ajoutés et de graisses saturées, tout en étant pauvre en fruits, légumes et céréales entières. À l’inverse, les régimes à base de plantes, riches en nutriments et en composés anti-inflammatoires, sont associés à une réduction du risque de maladies chroniques et à une meilleure longévité. Le régime dit « nutritif », qui met l’accent sur des aliments aux propriétés antioxydantes et cardioprotectrices, pourrait jouer un rôle clé dans la modulation de l’inflammation et du vieillissement biologique. Cependant, son impact sur les marqueurs biologiques du vieillissement et de l’inflammation reste à explorer.

L’hypothèse de ce travail est que les indicateurs d’inflammation chronique et d’accélération de l’âge épigénétique seraient moins élevés chez les participants suivant un régime « nutritif » que chez ceux consommant un régime standard.

Les auteurs ont mesuré l’âge épigénétique via plusieurs « horloges épigénétiques » différentes et ont mis en place une étude rétrospective de cohorte. Les critères d’inclusions étaient d’être une femme non-fumeuse de 40 à 75 ans, et de ne pas avoir été atteint par un cancer, une maladie auto-immune.

2 groupes ont été constitués :

  • Groupe « standard american diet » : pour les volontaires suivant le régime standard américain depuis plus de 5 ans
  • Groupe « nutritif » : pour les sujets suivant un régime « nutritif » depuis plus de 5 ans

Le régime standard américain inclut une variété de viandes et produits laitiers, de produits à base de céréales (pâtes, pains, céréales, produits de boulangerie), de fruits et légumes sans aucune restriction que ce soit en type d’aliments ou en nutriments.

Le régime « nutritif » se caractérise par une plus forte consommation de légumes crucifères, de légumineuses, de légumes, d’oignon, d’ail, de champignons, de baies, de noix et de graines tout en minimisant la consommation d’aliments d’origine animale, d’huiles et d’aliments contenant des glucides raffinés.
Les horloges d’âge épigénétiques reposaient toutes sur des prélèvements et des mesures de méthylation de l’ADN. Quatre indices permettaient de prédire l’âge chronologique du sujet (Horvath Pan Tissue, Horvath skin and blood, Hannum), trois indices permettaient de prédire la mortalité (DNAmPhenoAge, GrimAge, OMICmAge), une permettait de mesurer la longueur des télomères (DNAmTL) et la dernière permettait de mesurer la vitesse de détérioration de l’intégrité physiologique (DundedinPACE).

Les résultats ont montré que l’accélération d’âge épigénétique était significativement plus faible pour le groupe « nutritif » que pour le groupe contrôle pour le DunedinPACE. Des différences entre les deux groupes étaient aussi observables pour des indices de mesure du potentiel inflammatoire et pour des indices de statut inflammatoire. Les biomarqueurs épigénétiques pour le cholestérol, l’IMC, l’IGFBP5 et la glycémie étaient aussi diminués dans le groupe suivant le régime « nutritif ».

→ En conclusion, cette étude a permis de montrer que le régime dit « nutritif » pouvait permettre de réduire l’inflammation chronique et de ralentir le vieillissement épigénétique dans cette population d’étude.

 

« Slower Pace of Epigenetic Aging and Lower Inflammatory Indicators in Females Following a Nutrient-Dense, Plant-Rich Diet Than Those in Females Following the Standard American Diet »

Article publié le 28 octobre 2024 dans Currents Developments in Nutrition

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1016/j.cdnut.2024.104497

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pexels. Crédit : Cottonbro Studio