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Clarisse Lemaitre. D’après la DG Santé et Consommateurs de la Commission Européenne, le 12 mars 2013.
L’amélioration de l’espérance de vie en bonne santé est l’objectif de santé n°1 pour l’Union Européenne. L’espérance de vie en bonne santé (HLY) se définit comme le nombre d’années qu’une personne d’un âge donné peut espérer vivre sans incapacité majeure. Elle est un indicateur majeur pour :
- Introduire la notion de qualité de vie
- Mesurer l’employabilité des seniors
- Veiller sur la santé en tant que facteur économique
- Evaluer les progrès faits en matière de soins
Alors que l’espérance de vie à 65 ans a augmenté (entre 2004 et 2010) de 1,0 an pour les femmes et de 1,1 an pour les hommes dans l’UE, on n’a vu aucune augmentation (entre 2005 et 2011) de la HLY pour les hommes qui stagne à 8,6 ans et on constate même une diminution chez les femmes de -0,3 an.
En France, l’espérance de vie à 65 ans a augmenté (entre 2005 et 2011) de 1,7 an pour les femmes (soit 23,8 ans) et de 1,6 an pour les hommes (soit 19,3 ans) : elle est l’espérance la plus élevée d’Europe pour les femmes comme pour les hommes. La HLY des hommes passe de 8,5 à 9,7 ans (+1,2 ans) tandis que celle des femmes passe de 9,7 à 9,9 ans (non significatif).
Dans l’UE, on vivrait donc plus longtemps mais surtout plus d’années en mauvaise santé ! C’est une réelle préoccupation de société puisque les coûts de santé engendrés par les personnes âgées en mauvaise santé sont bien supérieurs à ceux de leurs homologues en bonne santé. Par ailleurs, si l’âge de la retraite venait à être reculé, encore faudrait-il que les personnes soient en assez bonne santé pour continuer à travailler. En 2010, 17 % de la population européenne était âgée de plus de 65 ans et on estime que ce chiffre pourrait atteindre les 30 % en 2060.
