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Céline Le Stunff. D’après l’avis ANSES du 16 sept. 2010

L’Afssa a été saisie en avril 2010 par la DGCCRF d’une demande d’avis relatif à la possibilité d’inclure la catégorie des fruits secs, séchés et oléagineux dans la liste des produits proposés aux enfants dans le cadre de l’opération « Un fruit pour la récré ».

Depuis 2009, cette opération, qui s’inscrit dans le programme européen « School fruit scheme », est développée au niveau national. Dans un but éducatif, une portion de fruit est distribuée toutes les semaines aux écoliers. Les fruits secs, séchés et oléagineux n’ont pas été retenus par les pouvoirs publics, estimant qu’ils ne font pas partie des fruits pris en compte dans l’objectif du PNNS de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour.

Au niveau européen, le règlement (CE) n°288/20091, encadrant l’aide communautaire pour la distribution de fruits et de légumes aux enfants dans les établissements scolaires, établit une liste de produits qui sont exclus du programme en faveur de la consommation de fruits à l’école cofinancé avec une aide communautaire. Cette liste ne mentionne pas les fruits secs, séchés et oléagineux.

En conclusion, compte tenu de la diversité des intérêts nutritionnels des fruits, l’Anses estime qu’il n’existe pas de critère permettant de proposer une discrimination entre les fruits susceptibles d’être retenus pour l’opération « Un fruit pour la récré ». L’Anses recommande de varier autant que possible les types de fruits présentés, frais comme séchés.

La complexité des mécanismes physiologiques, et psychosociaux, de contrôle de la prise alimentaire (par les sensations de faim, rassasiement et satiété) ainsi que le caractère ponctuel de la distribution de fruit dans le cadre de l’opération « Un fruit pour la récré » (distribution hebdomadaire) ne permettent pas d’apporter une assise scientifique à des recommandations en termes de fréquence de consommation et de taille des portions par type de fruits (frais, secs, séchés ou oléagineux).

L’Anses rappelle par ailleurs qu’il n’est pas souhaitable d’introduire des occasions de prises alimentaires en dehors des repas structurés (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner). Aussi l’agence recommande d’intégrer la distribution du fruit dans le cadre d’un repas structuré, comme le goûter de l’enfant, et propose de renommer l’opération en « Un fruit pour le goûter », qui permettrait de lever toute ambiguïté.

Source : Avis de l’Anses du 16 septembre 2010 relatif à la possibilité d’inclure la catégorie des fruits secs, séchés et oléagineux dans la liste des produits proposés aux enfants dans le cadre de l’opération « Un fruit pour la récré ». Saisine n° 2010-SA-0132.

http://www.afssa.fr/Documents/NUT2010sa0132.pdf