Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Une étude récemment publiée dans le British Medical Journal met en évidence une corrélation inquiétante entre la consommation d’aliments ultra-transformés et une série de trente-deux effets néfastes sur la santé. Parmi ces effets, on note un risque accru de maladies cardiaques, de cancers, de diabète de type 2, d’anxiété, de troubles mentaux, et même de décès prématurés. Les résultats de cette recherche, menée par quinze chercheurs sur près de 10 millions d’individus, représentent la plus vaste étude réalisée à ce jour sur ce sujet.

Le Dr Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive, alerte sur la nécessité d’une action immédiate des pouvoirs publics face à ce problème grandissant. Il souligne que les aliments ultra-transformés, caractérisés par l’ajout de quatre marqueurs spécifiques (arômes, additifs cosmétiques, techniques industrielles de transformation, et des protéines, lipides, glucides ou fibres ultra-transformés), réduisent l’effet de satiété entraînant souvent une surconsommation de sel, de sucre et de gras.

L’étude révèle que, au Royaume-Uni et aux États-Unis, plus de la moitié des produits consommés sont des aliments ultra-transformés, atteignant même 80 % chez les jeunes et les personnes les plus défavorisées. Le Dr Fardet explique que cela est souvent dû à une ignorance chez les jeunes en matière d’éducation nutritionnelle, renforcée par un marketing sophistiqué de l’industrie agroalimentaire présentant ces produits comme sains.

Par ailleurs, le coût peu élevé des marqueurs d’ultra-transformation rend ces produits extrêmement rentables pour l’industrie agroalimentaire. En amplifiant les goûts, les textures et les couleurs, les fabricants incitent les consommateurs à en manger plus que nécessaire, à racheter ces produits et à fidéliser les enfants dès leur plus jeune âge.

Le Dr Fardet suggère d’agir à deux niveaux :

  • Sensibiliser la population
  • Taxer les produits utlra-transformés : plus le nombre de marqueurs est élevés plus le prix augmente.

Le chercheur insiste sur l’éducation alimentaire comme une mesure à long terme essentielle pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés.

Source : https://reporterre.net/90-des-gouters-d-enfants-sont-de-la-malbouffe-ultratransformee