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Clarisse Lemaitre. D'après Le Monde.fr et UFC-Que choisir, le 9 mars 2017

Six grands groupes agroalimentaires ont annoncé jeudi 9 mars, à Bruxelles, la mise en place en Europe de leur propre système d’étiquetage nutritionnel simplifié. Le nouveau système proposé par Coca-Cola, Mars, Mondelez, Nestlé, PepsiCo et Unilever est également fondé sur le principe d’un code couleur, mais les quantités de nutriments seraient indiquées par « portion » et non par 100 mg ou ml, le repère retenu en France. Ce système est en réalité basé sur le feu tricolore multiple britannique, que les industriels souhaitent donc appliquer à leurs produits dans toute l’Europe.

En réaction, l’eurodéputée écologiste Michelle Rivasi a estimé qu’il y a « un vrai conflit d’intérêt à auto-définir son étiquetage ». « Pour nous pseudo-informer, l’industrie a tout prévu. Elle entend lancer un étiquetage couleur, dont on devrait se réjouir, mais en retravaillant les seuils pour diminuer le nombre de nutriments classés en rouge, en calculant non pas un seuil pour 100 g mais pour une portion, selon les informations de plusieurs experts qui suivent le dossier », s’indigne la députée.

Pour Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’association de consommateurs UFC-Que choisir et interrogé par Le Monde, il s’agit d”une manipulation délibérée pour fausser le jugement du consommateur“. Dans ce système, libre à chacun de choisir la taille de la portion retenue pour faire son calcul. Il explique ainsi que d’après leurs calculs, “une barre chocolatée étiquetée rouge peut [grâce à ce système] devenir magiquement orange ou verte“. Ainsi, les étiquettes des barres Bounty et Twix (produites par Mars Incorporated) indiquent des portions correspondant à un seul des deux bâtons de confiserie contenu dans le sachet individuel, afin de faire baisser “artificiellement” le taux de sucre et de matières grasses à la portion.