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Les femmes âgées ont plus de mal que les hommes à garder une bonne masse musculaire.
Il semble qu’avec l’âge, il soit plus difficile pour les femmes que pour les hommes de conserver une bonne masse musculaire. Cela certes est décevant, mais c’est ce qui vient d’être démontré noir sur blanc par des médecins américains et anglais de l’université de Washington (USA) et de Nottingham en Grande-Bretagne. Ils viennent de publier leurs résultats cette semaine dans la revue internationale PLoS.
Garder une bonne masse musculaire en vieillissant est crucial, pour des raisons esthétiques mais aussi dans l’objectif de garder l’équilibre et de prévenir les chutes fréquentes à cet âge. Ces chercheurs anglo-saxons ont comparé attentivement vingt-neuf hommes et femmes âgés de 65 à 80 ans. Ces derniers ont tous été soumis pendant plusieurs semaines à une alimentation riche en protéines et à la pratique d’exercices physiques quotidiens (essentiellement un travail musculaire avec des haltères).
Ils ont ensuite examiné la masse musculaire de chacun des participants à cette étude et ont pu voir que si un tel régime permet une augmentation notable de la masse musculaire pour les hommes, le gain est nettement plus faible pour les femmes.
Il a été montré auparavant que pour celles n’ayant pas atteint l’âge de la ménopause et pour les hommes de même âge, à exercice physique et alimentation équivalents, le gain musculaire est similaire dans les deux sexes. En revanche, selon les auteurs, les femmes risquent davantage d’avoir une faible masse musculaire en vieillissant, parce qu’elles partent déjà avec un handicap : elles ont au début et au milieu de leur vie une masse musculaire moins importante. Par ailleurs, ils évoquent aussi le rôle de la carence œstrogénique de la ménopause, qui pourrait contribuer à affaiblir encore les muscles. «Plutôt que de manger plus, les personnes âgées pourraient inclure une plus forte proportion de protéines dans leur régime alimentaire et faire des exercices physiques réguliers, estiment cependant au final les auteurs de ce travail. Il pourrait y avoir un effet bénéfique d’une hormonothérapie de la ménopause, qui doit être mis en balance avec les risques liés à un tel traitement.»