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D'après un article de Christelle Magaud sur Tokster, mai 2019

Le chercheur Quentin André et deux de ses collaborateurs ont réalisé un ensemble d’études sur la compréhension des consommateurs vis-à-vis des différentes allégations nutritionnelles  (c’est-à-dire liées à la composition du produit et non directement à un impact sur la santé) mises en avant sur les produits alimentaires. Ils ont fait le constat que les consommateurs ont une interprétation  globalement erronée de ces différentes allégations.

Pour faire ce constat, ils se sont basés sur les céréales consommées lors du petit déjeuner, catégorie de produits dont la qualité nutritionnelle est variable entre les références, alors que les allégations nutritionnelles sont souvent identiques.

Ces allégations peuvent être classées selon 4 stratégies différentes : 

  • Apport d’éléments positifs (“riche en fibres”, “apporte des vitamines”…)
  • Suppression d’éléments négatifs (“sans gluten”, “pauvre en matières grasses”…)
  • Non-apport d’éléments négatifs (“sans colorants artificiels”, sans OGM”…)
  • Non-suppression d’éléments positifs (“d’origine naturelle”, “bio”…)

D’après les résultats des chercheurs, l’ensemble de ces allégations ont un impact sur la qualité perçue des produits, même si la qualité nutritionnelle ne diffère pas. Les participants ont une meilleure image des produits mettant en avant les éléments positifs, considérant qu’ils sont meilleurs pour la santé même si cela n’est pas spécifiquement mentionné. En particulier, mettre l’accent sur la naturalité du produit le fait percevoir comme plus savoureux, tandis que les aliments “allégés” ou “pauvres en matières grasses” pourraient faire perdre du poids.

Cet effet de “halo”, qui avait déjà été démontré, peut relancer la question des profils nutritionnels qui pourrait permettre de limiter les allégations aux produits globalement sains.

Pour plus d’informations : Quentin André, Pierre Chandon, Kelly Haws. “Healthy Through Presence or Absence, Nature or Science?: A Framework for Understanding Front-of-Package Food Claims.” Journal of Public Policy & Marketing 38, no. 2 (April 2019): 172–91.