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Dans le cadre de l’étude ELFE (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance), une équipe menée par l’INRA et l’INSERM a réalisé des travaux sur l’utilité des préparations infantiles hypoallergéniques (à base de protéines partiellement hydrolysées). Ces préparations sont recommandées aux nourrissons à risque de développer des allergies et non exclusivement allaités afin de diminuer la possibilité d’apparition d’allergies au cours de la vie. Dans les faits, les preuves de l’efficacité de ces produits restent limitées et souvent indisponibles.

Grâce au suivi de 15 000 enfants pendant deux ans lors de l’étude ELFE, les chercheurs affirment n’avoir observé aucune différence en termes d’effet préventif sur les allergies entre les préparations infantiles hypoallergéniques et les préparations infantiles classiques. A contrario, lorsque les préparations hypoallergéniques étaient consommées à deux mois par des nourrissons sans risque d’allergie, cela engendrait un plus grand risque de sifflements respiratoires et d’allergies alimentaires au cours des années suivantes.

Les travaux révèlent également le recours à ces préparations hypoallergéniques chez 5 % des enfants de deux mois alors même que la moitié d’entre eux n’est pas considérée à risque d’allergie.

Même si ces données ont besoin d’être complétées, elles illustrent le besoin de réaliser des études cliniques sur ces préparations avant d’affirmer un quelconque effet protecteur quant au développement d’allergies. Un règlement européen devrait entrer en vigueur en 2021 pour imposer la réalisation de ces études cliniques.


Source : INSERM, le 24 juillet 2019. 
Crédit visuel : Jens Johnsson on Unsplash