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Le régime méditerranéen est largement reconnu comme un modèle alimentaire bénéfique pour la santé et durable. Il se caractérise par la forte consommation de fruits, légumes, céréales, noix et légumineuses ; la consommation modérée de poisson, produits laitiers, œufs et viandes blanches ainsi qu’une faible consommation de viande rouge et de produits sucrés. 

L’objectif de l’étude est donc de comprendre la relation entre le régime méditerranéen des employés de l’Université de Porto avec l’empreinte carbone de leur consommation alimentaire.

 

Pour cela, une étude observationnelle et analytique a été réalisée grâce à l’analyse des données de consommation alimentaire collectées par une enquête (à travers un questionnaire) ainsi que l’analyse des données sociodémographiques, du style de vie et de santé. L’étude s’est portée sur 368 participants (enseignants chercheurs ou non) âgés de 21 à 80 ans. L’empreinte carbone a été calculée à partir des enquêtes précédentes et obtenues en équivalent dioxyde de carbone par kilogramme de nourriture. Des questions sociodémographiques, sur les habitudes alimentaires et le mode de vie ont été sélectionnées pour comprendre la relation entre celles-ci et l’adhésion au régime méditerranéen et l’empreinte carbone de cette consommation alimentaire.

Les résultats indiquent que 13,2 % des participants ont un score de régime méditerranéen égal ou supérieur à 6 (sur une échelle de 9), et l’échantillon avait une empreinte carbone moyenne de consommation alimentaire de 8 146 CO2 eq/Kg d’aliment (valeur élevée par rapport à d’autres pays comme le Brésil (4 489 g CO2 eq), la France (4 170 g CO2 eq) ou encore les USA (4 720 g CO2 eq)). Une corrélation faible mais positive et statistiquement significative a été observée entre l’adhésion au régime méditerranéen et l’empreinte carbone de la consommation alimentaire.

 

En conclusion, la plupart des participants ont une faible adhésion au régime méditerranéen, ainsi qu’une empreinte carbone élevée de leur apport alimentaire par rapport aux autres pays. Les personnes ayant des scores plus élevés en matière d’adhésion au régime méditerranéen ont, en moyenne, une empreinte carbone plus élevée provenant de leur consommation alimentaire. Ces résultats sont différents des conclusions que l’on peut retrouver dans la littérature et qui montrent que le régime méditerranéen est lié à un risque plus faible d’émissions de dioxyde de carbone alimentaire.

Cette étude est néanmoins prometteuse car elle démontre qu’il faut encourager la consommation de fruits et de légumes et la réduction de la consommation de produits d’origine animale. Aussi, déjeuner à la maison est associé à une consommation alimentaire plus élevée. Cela représente une opportunité pour les services de restauration pour encourager à des options alimentaires saines et contribuer à réduire la consommation alimentaire.

 

 

Adherence to the Mediterranean Food Pattern and Carbon Footprint of Food Intake by Employees of a University Setting in Portugal

Article publié le 24 février dans le journal Nutrients

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.3390/nu16050635