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Guillaume JUMEAUX. D’après l’Anses, le 11 avril 2018.

En France, la mélatonine est consommée à travers certains médicaments et compléments alimentaires. Il s’agit d’une hormone naturellement secrétée par l’organisme pendant la nuit pour favoriser l’endormissement. Elle a également d’autres effets, grâce à son impact sur l’horloge biologique, avec par exemple des modifications d’humeur, de la régulation de la température corporelle, du système immunitaire ou une action pro-inflammatoire.

Suite à la survenue de 90 cas indésirables issus de la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine, l’Anses a lancé une évaluation des risques liés à la consommation de ces compléments et a émis des recommandations à l’attention des producteurs, consommateurs et professionnels de santé.

Des interactions sont possibles entre la mélatonine et d’autres substances, pouvant conduire à l’apparition d’effets indésirables plus ou moins importants comme des symptômes généraux (somnolence, vertiges, céphalées), des troubles neurologiques (tremblements, migraines) ou encore gastroentérologiques (nausées, vomissements).

Il est ainsi recommandé aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes, aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, adolescents et personnes devant réaliser des activités nécessitant une vigilance soutenue de ne pas consommer de mélatonine sous la forme de compléments alimentaires. Pour d’autres cibles comme les personnes épileptiques, asthmatiques ou souffrantes de troubles de la personnalité ou du comportement, ou les personnes suivant un traitement médicamenteux, la consommation de ce type de complément devrait être soumise à un avis médical.

Enfin l’agence recommande d’une manière générale de ne pas consommer des compléments alimentaires sans avis d’un professionnel de santé et appelle à une harmonisation du cadre réglementaire sur la base d’études de sécurité compte tenu de l’absence de données suffisantes sur l’innocuité de l’usage de la mélatonine aux doses apportées par les compléments alimentaires.

En réponse à l’avis de l’Anses, le Synadiet (Syndicat national français des compléments alimentaires) souhaite rassurer en affirmant que seul 11 cas d’effets indésirables sont vraisemblablement imputables à la consommation de compléments alimentaires malgré 1,4 millions de boîtes vendues annuellement,  les autres cas signalés ayant fait l’objet d’association avec la prise de médicaments. Le syndicat rappelle aussi que la mélatonine fait l’objet de deux allégations de santé autorisées par le Réglement (UE) n°432/2012 à la suite d’une évaluation scientifique de l’EFSA en 2011. Le Synadiet termine en expliquant que les compléments à base de mélatonine offre une solution mesurée et adaptée, retardant la prise des somnifères, addicitfs et aux effets secondaires connus.

Pour accéder à l’avis de l’Anses relatif aux risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine, c’est ici.