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Marine Ducreux. D’après une étude du SFAE, le 26 novembre 2013
Une étude menée par le Syndicat français des aliments de l’enfance (SFAE), qui regroupe des industriels producteurs de laits pour bébés, petits pots, plats préparés, etc., révèle que près d’un tiers des enfants de moins de 3 ans mangent devant un écran. Élaborée à partir d’une enquête TNS Sofres et réalisée auprès de 1 188 mères d’enfants âgés de 15 jours à 3 ans, l’étude fait ressortir que 15 % des nouveau-nés sont nourris devant la télévision. Ce phénomène augmentant avec l’âge, ils sont 29 % âgés de 0 à 3 ans à manger devant un écran. Le problème est que la télévision à table a des répercussions du point de vue alimentaire. En effet un enfant qui mange devant la télévision consomme davantage car il avale machinalement, sans savourer son repas et sans se rendre compte des quantités absorbées.
L’étude de la SFAE note aussi un recul de l’âge où les premiers repas complets sont introduits. En 2005, c’était à 8 mois, alors qu’aujourd’hui la moyenne s’établit plutôt à 10 ou 12 mois. Or, « on sait que les enfants qui ne commencent l’alimentation grossièrement mixée qu’à partir de dix mois sont plus difficiles et refusent d’élargir leur palette alimentaire », précise le Dr Bocquet, responsable nutrition au sein de l’association de pédiatres Afpa.
L’étude relève également que 46 % des mères allaitent leur bébé de l’âge de 15 jours à 3 mois, et seulement 16 % des mères entre huit à onze mois. Or les enfants allaités, ayant déjà été familiarisés à différents goûts en fonction de la variété d’aliments consommés par leur mère, semblent être moins sujets aux « néophobies alimentaires ». Ils refusent moins que les autres les aliments nouveaux et se mettent plus facilement à la viande, au poisson, aux œufs et aux fruits.
La SFAE indique aussi l’existence d’une rupture alimentaire vers 12 mois lors de l’acquisition de la marche. En effet, à partir de cet âge, les parents ont tendance à faire davantage manger leur bébé en même temps que le reste de la famille mais pour autant, le repas n’est pas forcément adapté à l’âge de l’enfant.
Ce premier volet de l’étude Nutri-Bébé 2013, qui met en évidence une évolution des pratiques des parents en matière d’alimentation de leurs enfants, sera complété par d’autres résultats, disponibles au printemps 2014, axés sur les apports nutritionnels de l’enfant de 0 à 3 ans.
